La corruption endémique, un calendrier de la maintenance et des investissements au doigt mouillé, des ressources humaines paralysées par les syndicats et le clientélisme, bref une gestion à l’africaine des ces entreprises publiques du pays le plus riche du continent. Mais heureusement pour idéologues « antiracistes », les Blancs ont été chassés, et ceux qui restent sont persécutés.
Trouvé sur France Info : Endettée à hauteur de 27 milliards d’euros et incapable de rénover ses usines vieillissantes, l’entreprise publique d’électricité Eskom est contrainte à des délestages massifs pour éviter un effondrement total du réseau. La production d’électricité a été réduite de 4000 mégatwatts. Le principal syndicat a appelé à une grève générale pour l’emploi le 13 février 2019.
Le secteur énergétique est sinistré, victime de mauvaise gestion des fonds publics qui ont caractérisé le règne de l’ex-président Jacob Zuma (2009-2018). Le groupe public affiche une dette abyssale de 419 milliards de rands (plus de 27 milliards d’euros).
Alors que l’entreprise perd un milliard de rands par mois, sa capacité à réduire ses charges de personnels est limitée par de puissants syndicats qui ont fait échouer la tentative de geler les salaires des 50 000 employés. La Cosatu, Congrès des syndicat sud-africains, a appelé le 13 février 2019 à une grève nationale contre les suppressions d’emplois dans le secteur public.
A son arrivée au pouvoir, en décembre 2017, le président Ramaphosa a nommé un nouveau conseil pour réhabiliter Eskom. Une nouvelle direction a pris des mesures pour éliminer la corruption endémique: 14 hauts cadres et 99 autres employés, impliqués dans des actes fautifs, ont quitté l’entreprise, de nombreux autres ont été sanctionnés et 12 affaires pénales ont été ouvertes.
Eskom fournit 90% de l’électricité produite en Afrique du Sud, pour l’essentiel avec des centrales à charbon vieillissantes. L’entreprise nationale a repoussé trop longtemps les travaux de maintenance, faute de moyens financiers et de personnels qualifiés. Elle n’a pas investi suffisamment, rendant les coupures d’électricités inévitables. Les centrales manquent de charbon. Les mines, viellissantes elles aussi, sont de moins en moins productives.
Le président Cyril Ramaphosa a récemment dévoilé les grandes lignes d’un plan de sauvetage d’Eskom qui prévoit sa séparation en trois entités distinctes. « Eskom est en crise et fait peser un grand risque sur toute l’Afrique du Sud », a-t-il justifié .
Le groupe symbolise à lui seul la situation catastrophique de la plupart des entreprises publiques du pays. Cyril Ramaphosa a changé les directions de plusieurs groupes profondément endettés et gangrénées par la corruption. Que ce soit chez le géant des transports Transnet ou la compagnie aérienne South Africa Express Airways. Cette dernière, au bord de la faillite, est devenue le symbole de la « prédation et de la gabegie » reprochée à l’ancien président Jacob Zuma, toujours au cœur de multiples scandales.
De leur côté, l’université ou à la télévision ne vont pas mieux.