Le très moderniste cardinal Marx n’est pas n’importe qui dans la hiérarchie ecclésiastique…
De Jeanne Smits :
« Les prêtres catholiques peuvent organiser des cérémonies de bénédiction pour les couples homosexuels : tel est l’avis du cardinal Reinhard Marx, président de la conférence épiscopale d’Allemagne et membre du groupe des neuf cardinaux nommé par le pape François peu après son élection pour piloter la réforme de la Curie romaine. « Il ne peut y avoir de règles à ce propos », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec la radio publique du Länd de BavièreBayerischer Rundfunk BR, ce samedi 3 février. La décision de bénir un couple de même sexe devrait revenir au prêtre ou au travailleur pastoral et prise au cas par cas. On peut écouter l’entretien en allemand ici.
Le cardinal a explicitement fait référence aux « orientations fondamentales » données par le pape François pour affirmer l’importance de la prise en compte de la situation des individus, au titre du « soin pastoral ». Pour chacun, l’Eglise doit prendre en compte « le visage de sa vie, sa biographie, les déchirures qu’il a vécues, les espoirs qui se manifestent, les relations qu’il vit, ou qu’elle vit. »
Il répondait à une question de son interlocutrice faisant état du « vœu » de nombreux catholiques (allemands, suppose-t-on) de voir l’Eglise accepter de bénir les couples homosexuels, de mettre en place des diaconesses et de lever l’obligation du célibat sacerdotal.
Le cardinal estime donc qu’il faut mieux prendre en compte les situations individuelles et surtout « concrètes », notamment en ce qui concerne les homosexuels dans la mesure où ils ont besoin d’un « soin des âmes » et peuvent aussi le « désirer ».
« Il faut également encourager les prêtres et les travailleurs pastoraux à donner un encouragement aux personnes dans des situations concrètes. Je ne vois pas vraiment de problème ici », a ajouté le cardinal. « Autre est la question de savoir s’il faut faire cela ouvertement à travers une cérémonie liturgique. Ce sont des choses qu’il faut considérer avec soin et auxquelles il faut bien réfléchir. »
Loin de rappeler le caractère intrinsèquement désordonné des relations homosexuelles, interrogé sur le fait de savoir s’il imaginait vraiment une manière de bénir les couples homosexuels dans l’Eglise, le cardinal Marx s’est contenté de dire : « Oui il ne peut pas y avoir de règle générale » – il s’agirait simplement du « soin pastoral des individus », des domaines « où nous ne pouvons poser une règle, ou bien où nous n’avons pas de règle », a-t-il dit.
Ce « oui », soit dit en passant, sonnait davantage comme une ponctuation, une prise en compte des propos de la journaliste, que comme une réponse positive.
« Cette question, je dois vraiment la laisser au pasteur local et à l’accompagnement de cette personne. On peut y réfléchir dans le cadre d’un dialogue – et aujourd’hui, une telle discussion est menée – c’est-à-dire, savoir comment gérer cette question, mais je dirais que je laisserais cela fortement entre les mains du pasteur local, dans une situation très concrète, sans demander de règles dans ce domaine. Il y a des choses qui ne se laissent pas régler », a-t-il insisté.
Le fait de ne pas répondre simplement « non » aux questions de la journaliste a été interprété avec justesse, malgré le caractère assez vague du propos, comme une forme d’approbation de la bénédiction des couples homosexuels : selon les titres de la grande presse allemande, elle a été présentée comme « possible », ou « prévisible » de manière générale. Le site américain OnePeterFive y voit « l’ouverture d’une porte ». Il s’agit bien de cela : de laisser les prêtres faire comme ils l’entendent en indiquant de manière assez nette que cela ne leur sera pas reproché.
En parlant d’une discussion déjà ouverte, le cardinal Marx faisait une allusion à peine voilée à l’appel à « entamer la discussion » sur la question de la bénédiction des unions homosexuelles par le vice-président de la conférence des évêques d’Allemagne, Mgr Franz-Jozef Bode qui a déclaré au début du mois de janvier qu’il « y a beaucoup de positif » dans ce type de relation.
Comme le note l’écrivain et blogueur pro-vie allemand Matthias von Gersdorff, l’idée d’une bénédiction privée suggérée par le cardinal Marx, « n’est rien d’autre qu’une feuille de vigne ». « Dès lors qu’il est acceptable de bénir des couples homosexuels dans des cas individuels, cela signifie que l’homosexualité (active) n’est plus un obstacle », observe-t-il.
Ce qui s’affirme en haut de la hiérarchie catholique allemande (catholique ?…) est déjà mis en pratique dans le diocèse allemand du Limbourg où l’évêque, Mgr Georg Bätzing a explicitement encouragé des initiatives allant dans le sens de l’établissement d’une bénédiction liturgique officielle des couples homosexuels, observe de son côté Maike Hickson pour OnePeterFive. L’évêque a fait savoir à LifeSiteNews qu’il avait à plusieurs reprises parlé de cela avec le doyen de la ville de Francfort, le chanoine Johannes zu Eltz et considérait les propositions de ce dernier comme une bonne base de discussion. Zu Eltz Propose de mettre en place une « bénédiction théologiquement justifiée » pour les couples homosexuels, « remariés » ou qui pour une quelconque raison ne se sentent pas « suffisamment dignes » du sacrement de mariage. Il verrait bien une « célébration liturgique » d’où l’on omette « l’échange d’alliances ou l’expression du consentement matrimonial ». on pourrait plutôt, « dans le respect d’un partenariat fiable », demander la bénédiction de Dieu « pour l’heureux avenir de quelque chose qui existe déjà ».
Ne nous attendons pas à le voir rappelé à l’ordre par ses supérieurs hiérarchiques en Allemagne.
Il n’y a pas de raison non plus de croire que Mgr Bode et le cardinal Marx seront sanctionnés pour leurs prises de position qui, pour être relativement prudentes dans l’expression, sont proprement scandaleuses. »
st Thomas d’ Aquin:
« de même que l ‘ordre de la raison droite vient de l ‘homme, de même l’ordre de la nature vient de Dieu lui-même . »
« c’est pourquoi dans les péchés contre nature , où l ‘ordre même de la nature est violé,il est fait injure à Dieu lui-même , l ‘Ordonnateur de la nature . »
« Aussi st Augustin dit-il: les turpitudes contre nature doivent être partout et toujours détestées et punies , comme celles des habitants de Sodome; »
« Quand même tous les peuples imiteraient Sodome, ils tomberaient tous sous le coup de la même culpabilité en vertu de la loi divine qui n’a pas fait les hommes pour user ainsi d’ eux mêmes. »
« C’est violer jusqu’à cette société qui doit exister entre Dieu et nous que de souiller par les dépravations de la sensualité la nature dont il est l’ auteur. »