« Il semblerait que certains aient profité des derniers jours du confinement pour mettre en action un bien triste plan, la destruction de la croix qui ornait le sommet du pic Saint-Loup. La croix en fer paraît avoir été découpée au chalumeau à sa base comme le montrent certaines photos.
Un acte qui a été revendiqué par des tags « Pic Laïque » et « Witch Power » [« pouvoir sorcier »] ne laissant que peu de doute sur les intentions christianophobes des vandales.
Une enquête est menée actuellement par la gendarmerie.
Si le pic Saint-Loup est surtout connu aujourd’hui pour être un lieu de tourisme, de randonnée, d’escalade (et de vignoble), la montagne garde un caractère sacré qui ne doit certainement pas plaire à quelques extrémistes de la laïcité.
Le nom du pic lui-même est d’origine légendaire.
Il se dit que Loup était un chevalier de la famille de Roquefeuille-Anduze. Lui et ses deux frères, Guiral et Clair, étaient amoureux de la même jeune fille lorsqu’ils partirent à la Croisade. A leur retour de Terre Sainte, la pauvre fille était morte de chagrin. Aussi, les trois chevaliers décidèrent de consacrer leur vie à Dieu en devenant ermites au sommet de trois pitons de la région. C’est ainsi qu’apparurent les noms du mont Saint-Clair à Sète, du rocher de Saint-Guiral dans les Cévennes et du pic Saint-Loup.
Depuis le haut Moyen Âge jusqu’au 19 ème siècle, le pic Saint-Loup a été la demeure de nombreux ermites. Une présence qui faisait de cette montagne un lieu saint pour les habitants des villages aux alentours. Le sentier était d’ailleurs jalonné par un chemin de croix qui était emprunté par les pèlerins.
C’est en 1911 qu’une croix de fer vint remplacer celle en bois.
En 1989, des vandales eurent déjà l’idée de scier la croix, créant alors une profonde indignation dans les villages voisins. Une indignation si forte qu’il fallu à peine dix jours pour que le Conseil Général de l’époque (pourtant de gauche) réinstalle la croix. »
Vu sur Lengadoc-Info