« Nous avons évoqué dans nos colonnes le livre de l’avocat Juan Branco « Crépuscule ». Celui‐ci bénéficie d’une promotion très appuyée dans tous les médias. On le voit et on l’entend de partout. Cette promotion « à la Macron » est suspecte. Essayons d’y voir plus clair.
Son livre flingue Macron mais préserve certains de ses anciens amis.
Comme nous le relevions dans notre recension, Juan Branco trace dans le détail les relations d’Emmanuel Macron avec les milliardaires qui l’ont lancé à l’initiative de Xavier Niel (condamné pour proxénétisme et abus de biens sociaux) avec l’entregent de Mimi Marchant (condamnée plusieurs fois pour malversations et trafic de drogue), mais…
• qui a fourni toutes ces informations au très jeune avocat ?
• pourquoi son livre épargne‐t‐il les réseaux maçonniques qui étaient également à la manœuvre ?
• pourquoi son livre, si précis par certaines assertions, n’évoque-t-il même pas le rôle de Jacques Attali alors que celui‐ci s’est targué à plusieurs reprises d’avoir lancé « son ami Emmanuel » ?
• pas un mot non plus sur l’appui de la banque Rothschild, pourquoi ?
Quel est le message du titre du livre « Crépuscule » ?
Avec l’appui d’une partie, d’une partie seulement de l’oligarchie puisque certaines de ses composantes majeures sont délibérément épargnées par l’auteur, voici notre jeune avocat sur tous les plateaux télévisés.
Les médias qui rechignent à inviter des Gilets Jaunes militants, s’empressent d’inviter leur avocat autoproclamé au point que celui‐ci apparaît comme leur porte‐parole. C’est bien que les médias ont reçu des consignes pour promouvoir le livre et son auteur.
Et pourtant ce livre est très dur à l’égard de notre président et son titre, « Crépuscule », annonce le début de la fin pour Macron.
Le livre est gratuit, l’avocat ne se fait pas payer
Le livre est proposé en téléchargement gratuit, en version PDF et même en version audio.
Pourtant il s’agit d’un excellent travail d’enquête qui a pris du temps. Puis il a fallu l’écrire, l’éditer. Si Branco est écrivain journaliste bénévole, il y a derrière lui des gens qui ne le sont pas et ont intérêt à ce que son livre soit le plus largement diffusé. Qui ? Nous pensons tout naturellement à ceux‐là mêmes qu’il épargne.
Juan Branco, avocat des Gilets Jaunes, nous dit qu’il ne se fait pas payer et qu’il vit chez sa mère en touchant le RSA. Nous sommes loin de l’image du Gilet Jaune « travailleur pauvre » qui survit à peine avec son piètre salaire et qui roule en gasoil avec la clope au bec.
La position ambigüe de l’auteur
Juan Branco est un pur produit du Système qu’il ne cesse de vilipender.
Il n’a pas 30 ans, et pourtant il a déjà été, selon sa biographie présentée par Wikipédia :
• l’une des figures de l’opposition à la loi « Hadopi 1 » sur les droits d’auteurs (il a à peine 20 ans);
• le sulfureux et pervers directeur de Sciences Po, Richard Descoings, lui propose d’intégrer son cabinet après avoir été « remarqué » par Dominique de Villepin ;
• toujours à 20 ans, il devient officier de liaison du procureur de la Cour pénale internationale ;
• deux ans plus tard, toujours étudiant, il est collaborateur extérieur du ministre français des Affaires étrangères ;
• à 24 ans, il représente alors publiquement Jullian Assange et Wikileaks et participe aux négociations avec la présidence de la République française pour obtenir l’asile d’Assange en France ;
• plus tard il sera l’avocat de Jean‐Luc Mélenchon ;
• en mai 2018, il est missionné par l’ONU en République centrafricaine en tant qu’expert indépendant, chargé de l’élaboration de la stratégie des poursuites du procureur de la Cour pénale spéciale centrafricaine.
Pendant tout ce temps,
• il intègre Normale Sup (certes par la voie universitaire et non pas par le concours, mais quand même),
• il présente un doctorat en droit international,
• il obtient une maîtrise en littérature moderne (2011)
• et des masters en philosophie politique (2011) et en géopolitique (2012).
Mais ce n’est pas tout ! Il a le temps :
• d’être chercheur invité à la Yale Law School,
• tout en étant Senior Research Fellow à l’Institut Max Planck de droit international,
• et en participant la même année à un échange avec l’université de Rome « La Sapienza » comme chercheur invité.
Mais ce n’est toujours pas tout :
• il est journaliste au Monde diplomatique, chez les Inrockuptibles et même L’Huma !
• tout en publiant dans plusieurs revues et organes de presse, dont Libération.
Et, tant qu’on y est, il se lance également en politique :
• en 2017 il se présente aux élections législatives sous l’étiquette France Insoumise et obtient 13,9 % des voix.
Pur produit du Système dont il tire très habilement profit, Juan Branco n’a de cesse de le critiquer !
Il a encore le temps de créer un cabinet d’avocats.
Que voyez‐vous sur la page d’accueil de son site branco-associes.fr ? Une biquette ? Détrompez vous : cette biquette, c’est le diable !
On appelait « sabbat » les assemblées que les sorciers et sorcières tenaient la nuit sous l’autorité du Diable, pour célébrer les rites satanistes et se livrer entre eux à tous les emportements de leurs passions obscures et déviantes. Parmi ces passions : la pédocriminalité. Le tableau de Goya représente de tout jeunes enfants offerts à Satan pour célébrer les rites criminels qu’il affectionne. Les enfants morts sont ensuite exhibés sur une perche.
À quelles fins, Juan Branco a‐t‐il retenu CE tableau pour illustrer son site internet ?
Se veut‐il l’avocat du Diable ou l’avocat des enfants sacrifiés ?
Pourquoi donc Branco recommande‐t‐il de S’ABSTENIR aux prochaines élections européennes ?
Alors que l’auteur flingue Macron et le Système qu’il représente, de manière tout à fait incohérente il recommande de s’abstenir lors des prochaines échéances électorales du 26 mai prochain ! La logique nous conduirait à une recommandation du type « Tout sauf Macron ». Pourquoi pas un vote en faveur de France Insoumise puisque Branco en a déjà porté les couleurs ?
Les Français ont ce dimanche 26 mai une opportunité historique d’envoyer un message clair au gouvernement et à son Président en allant voter massivement afin d’exprimer leur rejet de sa politique. Et notre Juan Branco, à la pointe de la critique de ce Système que les Français rejettent, recommande de laisser passer son tour !
C’est incompréhensible. À moins que…
À moins que notre sémillant avocat soit utilisé dans une manœuvre qui vise à sacrifier Macron pour épargner le Système. Tout s’explique alors.
Tentons une explication : il est un fait avéré que Jacques Attali est en contact avec Juan Branco au moins depuis 2009. Notre jeune étudiant hyperactif avait fondé et dirigé une revue universitaire intitulée « Jeune République » pilotée par qui ? Par… Attali !
Ceci explique alors :
• comment notre jeune étudiant surdoué d’ubiquité peut se retrouver sur un aussi grand nombre de chantiers simultanément,
• pourquoi il épargne Attali et ses amis dans son enquête‐réquisitoire,
• et cela explique pourquoi Attali, au même moment, adopte une attitude d’écoute attentive à l’égard de la révolte des Gilets Jaunes (lire notre édition d’hier Gilets Jaunes : Attali change de stratégie) dont il prédit des changements profonds sur la société.
Attali prépare la suite de Macron en précipitant sa chute tout en s’efforçant de placer ses pions dans le mouvement révolutionnaire qui se dessine. Le jeune Branco a le profil idéal pour remplir ce rôle qui lui est dévolu.
Les Gilets Jaunes doivent se méfier de cet avocat comme du Diable. »
Massimo Luce sur Nice-provence.info