L’homme le plus haï de France vient de rendre l’âme.
Né en 1929 d’un père français et d’une mère écossaise, Robert Faurisson devint professeur de lettres (agrégé et titulaire d’un doctorat) de haut niveau, passionné par son métier. Il commença à être connu dans le monde littéraire par son analyse novatrice et décapante de certains textes et auteurs (Rimbaud, Lautréamont).
Parallèlement, il s’intéressa – avec la même approche révisionniste – au domaine historique, en l’occurrence à la question des « camps de la mort » allemands pendant la 2e Guerre mondiale et plus précisément à la possibilité technique des « chambres à gaz homicides ».
Il fut influencé (on peut peut-être dire « initié ») par Paul Rassinier (homme politique de gauche, ancien résistant, torturé par les Allemands et déporté à Buchenwald), qui fut le premier à tenir un discours révisionniste en France.
Sa carrière universitaire fut stoppée net quand il accéda à une grande notoriété, en 1978, en publiant dans le Monde une tribune intitulée « Le Problème des chambres à gaz, ou la rumeur d’Auschwitz », allant à rebours de la thèse alors dominante.[1]le quotidien publiera dans la foulée des tribunes en sens contraire. C’était une autre époque….
Poursuivant inlassablement ses travaux scientifiques et ses publications, Robert Faurisson devint le chef de file de l’école révisionniste francophone, et l’un des principaux acteurs mondiaux de ce courant.
Ses contradicteurs se trouvant souvent à la peine sur le plan technique, une loi fut votée en 1990, interdisant tout débat (la loi Gayssot, du nom du député communiste qui l’a portée). Elle fut suivie de trois autres lois « mémorielles » restreignant toujours plus la liberté d’expression sous le prétexte de lutte contre la « haine ».
Diabolisé par les médias, il fut l’objet de nombreux procès et de graves agressions physiques (une dizaine), sans que cela n’entamât jamais sa détermination : jusqu’à sa mort – et bien que d’une constitution fragile – il poursuivit son activité, harcelé par la justice, défendant la liberté de recherche historique et portant de rudes coups à la version officielle de l’histoire. Il alimentait notamment un blog.
Bien que fatigué et souffrant des séquelles de ses agressions, il était cette fin de semaine en Angleterre, pour donner deux conférences privées (dont l’une dans sa ville natale de Shepperton). Là encore des opposants s’attaquèrent violemment à ces réunions.
De retour chez lui, à Vichy, dimanche vers 19h, il franchissait à peine le seuil de sa maison quand il fut victime d’une crise cardiaque, à l’âge de 89 ans.
Que l’on soit d’accord ou pas avec ses travaux et ses conclusions, force est de reconnaître le courage et l’audace de cet homme qui a consacré sa vie à des recherches minutieuses sur un aspect pour le moins controversé de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.
Les chacals de la bien-pensance institutionnalisée vont bien sûr se croire obligés de déverser leurs insultes sur la mémoire de ce chercheur opiniâtre, ce d’autant plus qu’il n’est plus là pour se défendre.
Pour lever toutes ambiguïtés, il faudra bien qu’un jour ou l’autre, de manière apaisée, le débat entre historiens soit ouvert sur les sujets soulevés par le professeur Faurisson.
PS 1 : En 1989, alors qu’il se promenait, R. Faurisson fut attaqué par plusieurs personnes qui l’auraient peut-être tué si un passant n’était intervenu. Interrogé le lendemain, celui-ci déclara, en apprenant le nom de la victime, qu’il regrettait de lui avoir sauvé la vie.
PS 2 : sa fiche wikipedia se base surtout sur la « biographie » que lui a consacrée la militante Valérie Igounet. Ce travail n’est pas une bonne source d’information : très engagé, extrêmement fielleux et peu sérieux, il multiplie les procès d’intention.
Notes
1. | ↑ | le quotidien publiera dans la foulée des tribunes en sens contraire. |