En marge de leurs investigations sur le patron de la DCRI, les auteurs de L’Espion du président (commandable ici) décrivent les capacités de surveillance des hommes de l’ombre.
Voici ci-dessous les meilleurs passages.
Siphonner les ordinateurs
La DCRI dispose d’une équipe de serruriers… du net. Des informaticiens capables de voyager dans le temps en retrouvant tout ce qui a été tapé sur un clavier jusqu’à un million de caractère en arrière ou d’aller aspirer, à travers la Toile, le contenu du disque dur d’un ordinateur sans laisser de traces. Pratique lorsqu’on veut, par exemple, mettre la main sur les épreuves d’un livre embarrassant pour le « Château »(*). Pour casser un disque dur trop récalcitrant, le DCRI peut toujours faire appel aux experts de son centre d’assistance, l’armée de réserve logée à Boullay-les-Troux (91). Un savoir-faire hérité de la DST qui, dans les années 90, avait retourné des hackers.
David [officier de la DCRI] nous donne quelques explications : « Maintenant, nous n’avons plus besoin de partir avec l’ordinateur, nous siphonnons le contenu à distance. Il y a des gens chez nous, à la section R, qui font ça très bien. Si la cible ne se connecte jamais sur Internet, ni sur Wi-Fi, nous devons aller sur place pour faire un double du disque dur. Une opération rapide et indolore. »
(*) Autrement dit, le locataire du palais de l’Elysée.
Surveiller le net
La France a vendu à Khadafi un système permettant d’intercepter et d’analyser toutes les communications internet entrant ou sortant d’un pays. Après avoir été rodé en Libye, ce mini Echelon du net, commercialisé sous le nom d’Eagle par une filiale de Bull, serait utilisé en France depuis 2009 par le ministère de l’Intérieur.
Depuis des années, grâce à leur budget colossal – quatre fois celui de la DCRI –, les cousins ont élaboré un système capable d’enregistrer 2 % du trafic mondial des communications transitant par les satellites et les câbles sous-marins. Ce modèle réduit des grandes oreilles américaines (Echelon), que de mauvaises langues ont baptisé Frenchelon, fonctionne grâce à des Cray, les plus puissants des ordinateurs, capables de filtrer des millions de messages en permanence à l’aide de mots clés.
Analyser les fadettes
Le Graal, pour un service de renseignements, ce sont les fameuses fadettes qui permettent de savoir qui communique avec qui, y compris par SMS ou MMS. « Nous chargeons les données dans un logiciel spécialement conçu pour les analyser », raconte Jean-Philippe [lui aussi officier de la DCRI]. En interrogeant l’ordinateur, le policier peut ainsi tout connaître des habitudes de la cible, l’heure à laquelle elle se réveille grâce à l’alarme de son portable, les personnes dont elle est la plus proche, en faisant ressortir la fréquence et la durée des contacts. « Ensuite, nous pouvons cibler en demandant des écoutes, des interceptions internet, ou en déclenchant des moyens d’investigation plus sophistiqués, comme la sonorisation d’une voiture ou d’un appartement. »
La DST usait d’un circuit parallèle et illégal pour récupérer directement auprès des opérateurs téléphoniques fadettes, identification du numéro et données de géolocalisation.
L’écoute hertzienne
Tout est bien plus simple avec les ondes hertziennes qui se baladent dans l’atmosphère. Elles sont une aubaine pour les services de renseignements, car la loi n’a prévu pour elles aucun contrôle. « L’écoute hertzienne est aléatoire. Vous ciblez une zone sur une certaine plage horaire et vous allez à la pêche. Les prises sont envoyées aux divisions qui peuvent être intéressées par la matière. » [C’est ce que confie] Juliette [officier de la DCRI], avant de s’interrompre pour héler le garçon et commander un nouveau café.
Aujourd’hui, Bernard Squarcini dispose de moyens dignes des gadgets de Mister Q dans James Bond. En plus des traditionnelles valises d’interception qui captent les conversations sur portables dans un rayon de quelques centaines de mètres, la DCRI est dotée de catchers : ces appareils, dissimulés dans un sac à dos, peuvent récupérer à distance les identifiants d’un portable 2 ou 3G, y compris en mode veille, ainsi que celui de la carte SIM. Ainsi, même en changeant la puce, le boîtier reste un mouchard. Ces intercepteurs actifs créent une nouvelle borne dans le réseau sur laquelle les téléphones ciblés viennent s’accrocher, ce qui permet de prendre leur contrôle. Seul souci : les brûlures auxquelles s’expose l’utilisateur espion. La DCRI profite aussi d’une unité mobile spécialisée sur tout ce qui peut être capté depuis la rue, comme les conversations téléphoniques ou les frappes en direct sur le clavier de l’ordinateur. Pour gagner en discrétion, les antennes d’écoute relais sont parfois dissimulées dans des coffres de scooter. Le dernier gadget qui plaît beaucoup au patron : un système embarqué dans une camionnette, capable d’entendre à travers les murs d’une maison…
La géolocalisation
Deux journalistes d’investigation de Mediapart assurent avoir été géolocalisés. En clair : on aurait épié leurs moindres déplacements grâce au bornage de leur téléphone. La « géoloc » – comme on dit dans la police – est aussi efficace que les fadettes. Elle permet non seulement de reconstituer le parcours d’une cible mais aussi de connaître tous les téléphones portables, même en veille, qu’elle a croisés sur sa route. En prime, grâce à un petit logiciel qui fait fureur à la DCRI, on peut, en entrant les coordonnées téléphoniques du suspect, obtenir la liste de toutes les caméras privées et publiques qu’il a croisées. C’est ensuite un jeu d’enfant, pour un service de renseignements, que de jeter un œil aux images et ainsi d’identifier les contacts de la cible.
Contrer les services secrets
Nous sommes allés aux rendez-vous, portables éteints. Il a fallu de nouveau recourir aux cabines téléphoniques. Nous avons toujours travaillé sur des ordinateurs non connectés, enregistré nos travaux sur des disques durs externes et retrouvé les vertus du courrier manuscrit déposé dans des boîtes aux lettres dites « dormantes ».
Depuis quelque temps, les maisons d’édition qui disposent dans leurs tiroirs de sujets susceptibles d’énerver le « Château » sont atteintes d’une fièvre paranoïaque. Elles se méfient d’internet, plus question de travailler sur des ordinateurs connectés, les manuscrits sensibles sont enregistrés sur des clés USB, de peur que le contenu du disque dur soit aspiré par les experts de la sous-division R de la DCRI.
La garde rapprochée [de Dominique Strauss-Kahn] est convaincue que ses ordinateurs portables sont espionnés et ses téléphones sur écoute. Un commissaire de police est chargé par Strauss-Kahn d’en savoir plus et de sécuriser les communications. Il procure au président du FMI sept téléphones portables équipés de puces achetées en Belgique sous une autre identité et qui sont régulièrement changées. Dans le même temps, une société privée est sollicitée pour mettre en place un système de cryptage des communications de toute l’équipe, qu’elles passent par téléphone ou par e-mail. Performant, mais compliqué à utiliser…
Suite à la parution de ce livre, des députés de l’opposition ont légitimement posé des questions au gouvernement.
http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2011-2012/20120107.asp#P280_50169
Il est intéressant de constater que Philippe Richert, ministre chargé des collectivités territoriales, n’a jamais répondu aux questions posées…
Incroyable.
c’est bien de révéler cela, pour moi : Rien de neuf, on est comme dans l’ex URSS, une preuve ???
vous pouvez rédiger vos chèques à l’URSSaf comme cela….(rire)
comme quoi il n’est pas inutile de se souvenir des bonnes vieilles méthodes de nos ancètres pour planquer vos secrets !
Dans le même registre : la République une dictature de fourbe
Napoléon le dictateur dans les mains de la finance internationale, ou l’escroquerie de la Banque dite « de France » sa création, son fonctionnement…
La Banque de France = la FED
Stupéfiant pour les admirateurs de l’usurpateur
Dailymontion.com/vidéo/xniy21_napoleon-et-la-création-de-la-banque-de-france-henri-guillemin_new?star=1823#from=enbedifr
Comme le disent les paroles de cette très belle chanson et ancienne allemande: « Les pensées sont libres » http://www.youtube.com/watch?v=3TdEtctcY0s&feature=fvwrel
Vive notre futur roi des Francs !
@Viking « La Banque de France = la FED »
Malheureusement, rien n’est plus vrai que ça: la Banque de France est une institution privée et fait payer un ‘loyer’ sur chaque centimes, euros, billets ou monnaie qu’elle émet & fait circuler.
Autrement dit, la nation & son peuple ne sont pas propriétaires de leur devise nationale, et ça change TOUT!
La logique est simple: qui contrôle la Monnaie contrôle la Nation & son destin. La Banque de France est propriété exclusive du groupe bancaire Rothschild. cqfd.
Nos commentaires sont soigneusement lus et déchiffrés ; je n’ai pas voulu le dire mais j’ai remarqué il y a plusieurs semaines lorsque j’ai répondu à un article, le lendemain mon ordinateur « grattait » bougrement et j’avais beaucoup de mal à me connecter sur une page quelconque dans n’importe quel site. Je ne suis pas particulièrement paranoïaque mais c’est vrai que je me suis dit : »Tiens tiens !…. Bizarre que j’ai répondu hier sur Contre-Info et que aujourd’hui j’ai mon ordinateur qui bafouille…. :D) Ca a duré quelques jours puis tout est revenu normalement. Et des fois ça le refait mais pas longtemps.
Bof ! A part mes recettes de cuisine je ne vois pas trop ce qui peut les intéresser chez moi…. Vraiment du temps et de l’argent à perdre par ce gouvernement.
Car ce qui me dérange le plus dans cette histoire c’est de voir encore une fois nos impôts utilisés pour pister et éventuellement réprimer d’une manière ou d’une autre ceux qui dénoncent une dictature en place en France depuis de (très) nombreuses années).
Bernard Squarcini n’a pas usurpé son surnom.
« Le Squale » chasse depuis trente ans dans le milieu du renseignement, son élément.
L’un après l’autre il a écarté tous ses rivaux.
Il dirige aujourd’hui le plus puissant service de contre-espionnage que la France ait jamais connu : la Direction centrale du renseignement intérieur.
La DCRI est l’oeuvre de Nicolas Sarkozy qui l’a créée le 28 juin 2008 et l’a confiée naturellement à celui qui nage dans son sillage depuis 2002.
Bernard Squarcini était censé en finir avec la police politique qu’incarnaient les célèbres RG, soupçonnés de verser dans les secrets d’alcôve et les barbouzeries en tout genre. Officiellement, le « FBI à la française » devait se concentrer sur la seule défense de l’intérêt général. Au terme de notre enquête, nous pouvons l’affirmer : c’est tout le contraire.
Jamais un service de renseignement n’aura été autant instrumentalisé au profit d’un seul homme, Nicolas Sarkozy.
Sur Livres en Famille :
http://www.livresenfamille.fr/p5864-olivia_recasens_didier_hassoux_espion_du_president.html
Mais à quoi sert donc la DCRI ?
C’est une police politique comme la stazi…
L’objectif inventer ou trouver un truc qui pue bien pour servir ses maitres.
A ce sujet le site http://www.jimstonefreelance.com/ pourrait intéresser ceux qui lisent l’anglais. Jim Stone (un pseudonyme) parle d’Israël et d’autres choses qui dérangent. Il a certains services à ses trousses qui veulent sa peau.
@Jacoba: Si ça bafouille trop sur votre ordinateur, alors il vous faut réciter l’exorcisme (disponible p. ex. sur http://www.a-c-r-f.com/documents/LEON_XIII-Exorcisme.pdf). Si certains rats vont alors pousser des cris en enfer, parce qu’ils auront eu p. ex. une crise cardiaque, alors saint Michel archange leur aura montré miséricorde!
scc
on n’écit pas » stazi » avec un « z » comme na »z »i. Il s’agit de la Staatssicherheit (sécurité d’Etat) un peu comme le Staatssicherheitsdienst (SD) 😀 de l’époque précédente … 😀
@ Y.M. –> Merci 🙂 mais il y a quelque chose qui, comme disent les psychologues à deux balles : m’interpellent : la réponse de Satan : « 75 à 100 ans et un plus grand pouvoir sur ceux qui se mettent à mon service ».
Bien que le compte du temps ne soit pas le même pour Dieu que pour les hommes, il y a environ deux ans je lisais quelque part (désolée je n’ai plus le titre en tête là tout de suite) que, au vu de ce qui se passait actuellement : le réchauffement climatique et les femmes qui se prennent pour des hommes et inversement (en regard des prophéties de La Salette : inversion des saisons, les femmes porteront les pantalons et les hommes auront les cheveux longs, etc… il faut lire les prophéties avec l’âme et non avec la raison humaine on comprend mieux le sens des mots), la haine accrue des Juifs et des Musulmans contre les Chrétiens dans le monde, les politiciens toujours plus ouverts à des lois iniques, de plus en plus de perversion et de perversités dans le monde, notamment dans les droits que les hommes croient pouvoir s’autoriser, etc., « …dans moins de 100 ans on peut dire que ce sera la fin du monde… ». Il y a effectivement beaucoup de monde au service de Satan, certains ne le savent même pas mais est-ce une excuse pour faire le mal ? Car à la différence des bêtes, l’homme est un animal raisonnable, il a une conscience qui lui permet de distinguer le bien du mal, pas besoin d’être Catholique pour ça.
Ce qui nous amènerait à peu entre 2050 et 2100. Je ne serai plus de ce monde à cette époque-là… 🙂 et c’est tant mieux car ce sera effroyable pour ceux qui resteront. Quand on pense qu »ils y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus », quand on pense qu »on ne pourra plus faire confiance à son père, à sa mère, à ses amis »… Apocalypse n’est pas un vain mot.
Souvent je me demande : Les Juifs, qui se disent peuple de Dieu, qui se disent croyants, qui se disent craindre la colère de Dieu, comment peuvent-ils prétendre ne pas croire à l’Apocalypse de saint Jean ?
Une expression qui n’est pas vaine non plus : « Non serviam ! ». Rien que ces deux mots me font frémir. Pour tous les non croyants. Surtout ceux qui prétendent servir Dieu. Aussi comme certains qui se disent catholiques traditionnels….
@LE HURON: «SD» = «Sicherheitsdienst» tout simplement.
Oui oui, « contrairement à l’animal, l’homme est raisonnable »…
Je me marre…
Il est connu que les animaux ne réfléchissent pas, etbien sur sont irraisonnables. D’ailleurs, à l’inverse des hommes , ils gaspillent, ils tuent, ils usent et abusent de leurs pouvoirs à décimer la terre
Quand l’humanité sera t’elle assez raisonnable pour voir qu’elle n’est pas fatalement le centre du monde, et que dieu blablabla, et satan patati et patata.
Quelle cause servez-vous??? Celle du bien??? VOtre vérité n’est pas universelle.
Ceci dis, aux sujets de nos barbouzes, ce sont des éxécutants, au sein duquel se trouvent des gens bons, des gens moins bons, des ambitieux, des sournois etc…
Leur matériel top niveau et l’usage qu’ils en font visblement ne leur servira qu’a détruire l’avenir de leurs proches et de leurs concitoyens.
Merci. Vous êtes grands. Vous devez vous impressionner et vous trouver supérieurs. C’est ce qui compte non???
Lutter seul contre les services de renseignements(pour mon cas, ce sont les services secrets français)
sur Internet est impossible ! C’est un problème politique.
Personnellement, à chaque fois que je publie des articles(Agoravox.fr), commente un article sur
internet, reçoit ou envoie des courriels, je ne tarderais pas à remarquer les services de
renseignements en action dans la rue ! Cela signifie que mes agissements sur Internet sont ultra
surveillés.
Ils essaient désespérément d’entrer en contact avec moi, et cela dans le plus grand secret, ce qui est
inadmissible pour moi.
Alors à deux reprises, ils ont tenté de me couper d’Internet: la première fois en n’empêchant de faire
des commentaires sur le site lefigaro.fr et la deuxième fois en m’empêchant carrément de me connecter
sur Agoravox.fr.A chaque fois, ils se servent de l’adresse IP.
Mais à chaque fois, leur efforts ont été vains parce que leur faiblesse c’est qu’ils agissent
illégalement(et en cachette).Il suffit de les dénoncé et ils disparaissent comme des vampires qui
fuient la lumière.
Il ne faut surtout jamais entrer en contact avec une organisation étatique secrète pour marchander sa
liberté d’expression sinon c’est game over.Il faut utiliser touts les moyens disponible pour rendre
leurs actions clandestines PUBLIQUES.
La liberté d’expression est maintenant attaqué parce que les dirigeants politiques sentent leur fin
approcher, lentement mais surement, des tréfonds d’Internet.