Elle a été citée en exemple par le Premier ministre lors de son discours à l’Assemblée nationale. Mais Le Canard enchaîné révèle ce mercredi que Laëtitia Avia, députée La République en marche, se serait disputée avec un chauffeur de taxi et aurait fini par le mordre.
Elle est celle à qui le Premier ministre a rendu hommage en préambule de son discours de politique générale au Palais Bourbon mardi. Mais Laëtitia Avia, députée La République en marche de la 8e circonscription de Paris, fait parler d’elle ce mercredi pour tout autre chose.
Le Canard enchaîné rapporte que la jeune femme de 31 ans, macroniste de la première heure comme le précise L’Obs, se serait querellée avec un chauffeur de taxi fin juin à Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne, pour une course d’un montant de 12 euros. Et lui aurait mordu l’épaule.
« Un ton condescendant »
L’hebdomadaire rapporte que vendredi dernier, vers 23h30, des policiers municipaux sont appelés pour une altercation entre un chauffeur de taxi et une jeune femme. « La cliente du taxi, sur un ton condescendant, nous annonce verbalement son identité ainsi que sa qualité de parlementaire », déclarent les forces de l’ordre.
Motif de l’accrochage: Laëtitia Avia -membre du prestigieux Club XXIe siècle, indique dans son portrait Libération- souhaitait payer sa course en carte bancaire mais le terminal du véhicule ne fonctionnait pas. Le ton serait monté, le chauffeur aurait alors emmenée sa cliente devant un distributeur automatique. « Devant son comportement, elle a donc mordu de conducteur à l’épaule pour qu’il s’arrête -fait qu’elle reconnaît devant nous », ajoutent les policiers.
« Je ne l’ai pas mordu mais attrapé par l’épaule »
Contactée par Le Canard enchaîné, la trentenaire, avocate d’affaires dans le civil, assure qu’elle a eu « très peur ». « Je ne l’ai pas mordu mais attrapé par l’épaule », se défend-elle. Un différend qui a tout de même nécessité « quarante-cinq minutes de négociations », indiquent les policiers. Les 12 euros ont finalement été payés mais l’affaire s’est terminée au commissariat de Vincennes. « Elle a porté plainte pour séquestration, et lui pour coups et blessures », rapporte l’hebdomadaire.
Cette ancienne élève de Sciences Po, qui est née et a grandi en Seine-Saint-Denis, a été citée en exemple par Édouard Philippe devant les députés à l’Assemblée nationale. « J’aimerais vous parler d’une autre femme », a ainsi déclaré le Premier ministre, qui a poussé « les lourdes portes d’une grande école parisienne ». « Rien », assure le chef du gouvernement, « ne la prédestinait à entrer dans ce lieu ». Et a loué le « travail », l' »engagement » et la « ténacité » de cette fille de « chauffeur-bagagiste et aide-soignante ».
Source : BFM