De Gaulle (mort le 9 novembre 1970) : autopsie d’un mythe
Un texte puissant de Guy Bourdon :
« Né en 1890, 50 ans plus tard, De Gaulle n’est ni célèbre ni même vraiment connu au-delà du cercle de ses intimes et relations ordinaires. Sorti 10e de sa promotion de St Cyr (la même que le futur Maréchal Juin, sorti 1er), colonel en 1940, sa carrière militaire n’a, jusque-là, été marquée par aucune action notoire si ce n’est un talent d’écrivain repéré par le Maréchal Pétain qui, après la Grande Guerre, l’intègrera à sa « maison ».
Cette guerre de 1914/18, creuset et révélateur de tant de vertu et d’héroïsme, du « Poilu » au général en chef, n’a pas été très brillante pour celui qui, à 18 ans, utilisant déjà le pluriel de majesté, affirmait : « Quant à l’avenir, il sera grand car il sera pétri de nos œuvres (…) ». Gratifié par erreur et précipitation d’un éloge funèbre à Verdun en 1916, il sera découvert qu’en réalité il s’est piteusement rendu à l’ennemi de manière si peu honorable que, prisonnier, les Allemands lui refuseront de porter son épée en assistant à la messe du dimanche ainsi qu’ils y autorisent, par tradition, les officiers vaincus avec honneur.
L’après-guerre le trouve donc près du Maréchal Pétain auquel il voue une admiration telle qu’il le voudrait pour parrain de son fils, né en 1921 et qu’il prénomme Philippe.
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C’était un 7 novembre… 1936 : début des massacres de Paracuellos à Madrid
« Durant les premières semaines de la bataille de Madrid (novembre-décembre 1936), lors de la guerre d’Espagne, les bolcheviques Républicains espagnols se lancent dans des massacres de masse de leurs prisonniers politiques, suspects d’approuver le soulèvement nationaliste du 18 juillet 1936.
C’était un 6 novembre : la « Révolution d’octobre »
Dans la nuit du 6 au 7 novembre 1917, les bolcheviques s’emparent des principaux centres de décision de la capitale russe, Petrograd (anciennement Saint-Pétersbourg).
Dans la terminologie bolchevique (on dira plus tard communiste), ce coup de force sans véritable soutien populaire est baptisé « Révolution d’Octobre » car il s’est déroulé dans la nuit du 25 au 26 octobre selon le calendrier julien en vigueur dans l’ancienne Russie jusqu’au 14 février 1918.
« Jamais une échauffourée de si petite envergure (une dizaine de morts, d’après les historiens soviétiques) n’a eu des conséquences aussi prodigieuses, et une fois de plus, le sort de la capitale décida de celui du pays tout entier », écrit Léon Poliakov.
Avec seulement quelques milliers d’activistes et une préparation au grand jour, les communistes – farouchement déterminés – arrivent à prendre le pouvoir dans un empire de 130 millions de personnes.
Avis aux amateurs…
Conférence à Paris : pourquoi et comment sortir de l’Union européenne ?
Alain Falento est l’auteur de deux livres pas mal sur cette question.
C’était un 3 novembre…
• 1798 : naissance, à Palerme, de Caroline de Bourbon-Siciles, future duchesse de Berry, fille de François Ier de Naples et mère du comte de Chambord. Femme énergique et romanesque, elle tentera, sans succès, de soulever la Vendée contre le gouvernement bourgeois de Louis-Philippe et sera quelques temps emprisonnée à la citadelle de Blaye.
• 1897 : naissance à Civens (Loire), du journaliste et historien contre-révolutionnaire, le comte Léon de Montaigne de Poncins,
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C’était un 2 novembre…
• 472 : à Rome, le gouverneur des Gaules Olybrius meurt.
Panique dans l’Empire : le pouvoir est vacant, Olybrius a oublié de désigner son successeur. Son nom va devenir alors synonyme de « fanfaron » et d’« étourdi ».
• Xe siècle : instauration du « jour des morts » à travers la Chrétienté.
C’est Odilon, abbé de Cluny en un temps où ce monastère étendait son influence sur l’Europe entière, qui instaure cette commémoration et en fixe la date au 2 novembre (décalée au lundi si cela tombe un dimanche), lendemain de la Toussaint, par un décret que les historiens placent entre 998 et 1031.
• 1789 : décret de l’Assemblée constituante disposant que les biens du clergé de l’Église catholique seront mis à la disposition de « la Nation » pour combler le déficit budgétaire. Ces biens volés sont déclarés « biens nationaux ».
Bonne fête de la Toussaint ! (et textes commentés de la messe)
C’est, dans l’Eglise catholique, la fête de tous les saints connus et inconnus (ceux qui peuplent le Ciel, « l’Église triomphante »). Elle est célébrée le 1er novembre.
« La solennité de tous les saints nous met devant les yeux la foule immense des rachetés, pour nous dévoiler l’avenir auquel nous sommes appelés. Elle doit aussi nous rendre conscients de notre solidarité avec ceux qui nous ont précédés victorieusement dans le monde invisible. Vivant près de Dieu, ils intercèdent pour nous ; ils sont des puissances dans nos vies. » (Liturgie des heures)
Introït de la messe du jour :
« Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de tous les Saints. Cette solennité réjouit les Anges et tous en chœur louent le Fils de Dieu.
Justes, exultez dans le Seigneur : aux cœurs droits convient sa louange. Alléluia. »
Et collecte :
« Dieu tout-puissant et éternel, qui nous avez accordé de célébrer dans une même solennité les mérites de tous vos Saints ; faites, nous vous en prions, que nos intercesseurs étant multipliés, une abondante effusion de vos miséricordes, objet de nos désirs, nous vienne de votre munificence. »
Le 2 novembre, c’est « le jour des morts » : pensez à eux, priez pour eux, tâchez ces jours-ci de vous recueillir au cimetière sur les tombes de vos proches ou parents. Il y a des indulgences plénières à gagner pour les défunts.
Le choix de ces dates par l’Église fit coïncider ces célébrations avec l’antique fête celte de Samain (Samonios, en Gaule) qui se tenait le 1er novembre, marquant l’entrée dans la saison sombre et caractérisée par une « ouverture sur l’autre monde ».
Attention, pour les catholiques, la Toussaint est une fête d’obligation (avec quatre autres, en France).
TEXTES DE LA MESSE AVEC COMMENTAIRE DE DOM GUÉRANGER (dans l’Année liturgique – disponible ici avec ses autres livres) :
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25 octobre 732 : Charles Martel arrête les Arabes à Poitiers
En 711, soit à peine 80 ans après la mort de Mahomet, les arabo-musulmans atteignent l’Espagne, qu’ils traversent en 8 ans, et occupent en 719 le Languedoc actuel.
Cette province, entre les Pyrénées et le Rhône, s’appelle alors Gothie, en souvenir des Wisigoths, ou Septimanie, d’après ses sept villes principales (sa capitale Narbonne, Agde, Béziers, Nîmes, Maguelone, Lodève et Elne).
Arrêtés à Toulouse, en 721, par le duc Eudes d’Aquitaine, les envahisseurs tournent alors leurs regards vers l’Est et prennent Nîmes, Arles et Autun en 725.
En 732, ils s’approchent de Tours, la ville de Saint Martin.
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C’était un 24 octobre…
• 996 : Hugues Ier Capet, couronné en 987, succombe à la variole, à l’âge de 55 ans. Son fils Robert II Le Pieux lui succède.
• 1870 : signature du « décret Crémieux », portant le nom d’Isaac-Moïse Adolphe Crémieux, député et ministre, et cosigné par Clemenceau : il accorde, en profitant de la débâcle de 1870, la nationalité française aux Israélites indigènes des départements d’Algérie.
Il restera en vigueur jusqu’à l’indépendance (hormis sous l’État français).
Dans une circulaire adressée aux maires le 3 mai suivant, son instigateur Crémieux tente de se justifier : « nous devons être disposés à accorder la nationalité française aux étrangers animés de l’esprit de nos institutions républicaines et qui, en outre, ont apporté en France, soit des capitaux, soit des industries […] ».
Son décret déclenche un tel tollé que, le 21 juillet 1871, Thiers propose son abrogation.
Alphonse de Rothschild menace de retirer ses concours aux emprunts engagés par l’État : le décret est maintenu.
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C’était un 21 octobre… 1954 : la République abandonnait l’Inde française
Ce jour-là, en Inde, trois siècles de souveraineté française prenaient fin.
Le gouvernement français abandonnait ses comptoirs, réunis sous le nom d’Établissements français. Cinq noms que des générations d’écoliers avaient égrenés : Pondichéry, Yanaon, Karikal, Mahé et Chandernagor, qui étaient devenus français en 1763, lors de la signature du traité de Paris.
Au devant la pression et les menaces du gouvernement de l’Inde moderne (immense état né en 1947), de la trahison de certains Français – souvent communistes ou socialistes -, et en dépit de la vision pro-française de certains de ces territoires, le gouvernement français (le même qui avait lâché l’Indochine aux communistes), abandonnera les comptoirs indiens… sans même demander de compensation !
L’Inde française 1741-1754 :
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Messe du XXIIe dimanche après la Pentecôte (textes et commentaire)
Nous vous proposons une présentation des textes liturgiques propres à ce dimanche (rite catholique traditionnel, tel que le suivaient nos aïeux), avec leur commentaire.
« L’indignation de Jésus devant les pharisiens doit nous être une leçon : l’hypocrisie n’a jamais été plus sévèrement condamnée. Elle est toujours odieuse : elle l’est doublement quand on la met en œuvre pour se soustraire à ses obligations envers Dieu. Il arrive qu’un souci très réel de nos devoirs envers les hommes laisse un peu trop dans l’ombre ce que nous devons à celui qui est notre créateur et notre souverain maître. Pesons bien la parole du Seigneur ; « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »
En ces derniers dimanches de l’année liturgique, l’Église aime à évoquer « le jour du Christ », c’est-à-dire le jour où il reviendra à la fin des temps. Elle nous invite aujourd’hui à l’attendre avec confiance ; non en nous réclamant de nos mérites : l’homme devant Dieu, ne peut faire état que de sa misère ; mais en faisant appel à la miséricorde divine et en nous rappelant que le Christ, qui a commencé en nous une œuvre de salut, ne cesse d’en poursuivre l’achèvement, pour que nous soyons irréprochables au jour du jugement (Ép.). »
Dom G. Lefebvre
TEXTES AVEC COMMENTAIRE DE DOM GUÉRANGER (dans l’Année liturgique – disponible ici avec ses autres livres) :
« D’après Honorius d’Autun, la Messe du jour se rapporte au temps de l’Antéchrist [1]Hon Aug. Gemm. an. IV, 93.. L’Église jette ses yeux dans l’avenir sur le règne de cet homme de péché [2]II Thess. II, 3., et comme déjà sous le coup de la persécution redoutable des derniers jours, elle emprunte l’Introït au psaume CXXIX.
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Notes
1. | ↑ | Hon Aug. Gemm. an. IV, 93. |
2. | ↑ | II Thess. II, 3. |
C’était un 20 octobre…
• 1827 : bataille navale de Navarin : les flottes combinées de la France, de la Russie et de l’Angleterre détruisent l’escadre turco-égyptienne d’Ibrahim Pacha. Une victoire décisive pour la libération de la Grèce du joug ottoman.
• 1890 : mort, à Trieste, de l’explorateur sir Richard Burton. Sous divers déguisements arabes, il visite La Mecque, Médine. Il fut le premier européen à pénétrer au Harar en Ethiopie (1854-1856), puis explora le Tanganyika (1858), le Cameroun, le Gabon… Nombre de ses textes sont aujourd’hui impubliables en raison de leur antijudaïsme. Il est l’auteur d’Arabian Nights.
• 1932 : Denoël et Steele publient Voyage au bout de la nuit, de Louis-Ferdinand Céline.
Salué par des personnalités aussi diverses que Léon Daudet, Trotsky, Bernanos, Georges Bataille ou Claude Lévi-Strauss, il sera privé du Goncourt à la suite d’une manœuvre de Gallimard.
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Un 17 octobre : la tragique bataille de Cholet
Ce 17 octobre 1793, la grande « Armée catholique et royale », après une suite de victoires inattendues et une progression fulgurante, se trouve près de Cholet, qu’elle essaie de reprendre.
Mais l’endroit est bien défendu par Kléber, Marceau et Westermann notamment, et 40 000 combattants vendéens (sans artillerie ni munitions après un revers la veille) sont cernés par trois armées républicaines.
Ils tentent de rompre l’encerclement ; le sort de la bataille reste longtemps indécis, mais après plusieurs assauts qui finissent au corps à corps, les Vendéens doivent constater leur échec et battre en retraite.
Cette première grande défaite est décisive et signe, à terme, la victoire des républicains antichrétiens et de la Maçonnerie.
Le bilan est lourd, avec des milliers de morts de chaque côté.
En bons républicains, les « Bleus » achèvent 400 blessés.
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17 octobre 1961 : un « massacre » imaginaire
de Bernard Lugan :
« Le 17 octobre prochain, comme chaque année, les autorités françaises, les islamo-gauchistes et le « Système » algérien vont commémorer un massacre qui n’a pas eu lieu…
Sur ce blog, ayant périodiquement à la même date déconstruit l’histoire officielle de ce prétendu « massacre », je me contenterai de renvoyer au chapitre IX intitulé « 17 octobre 1961, un massacre imaginaire » de mon livre « Algérie l’Histoire à l’endroit » en ajoutant ici quelques éléments essentiels à la compréhension du montage culpabilisateur qui nous est imposé :
1) La guerre d’indépendance algérienne se déroula également en métropole. Pour la période du 1er janvier 1956 au 23 janvier 1962, 10 223 attentats y furent ainsi commis par le FLN. Pour le seul département de la Seine, entre le 1er janvier 1956 et le 31 décembre 1962, 1433 Algériens opposés au FLN furent tués et 1726 autres blessés. Au total, de janvier 1955 au 1er juillet 1962, en Métropole, le FLN assassina 6000 Algériens et en blessa 9000 autres.
2) Face à ces actes de terrorisme visant à prendre le contrôle de la population algérienne vivant en France, le 5 octobre 1961, un couvre-feu fut imposé à cette dernière afin de gêner les communications des réseaux du FLN et l’acheminement des armes vers les dépôts clandestins.
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