payée avec les sous du contribuable bien sûr et basée sur la falsification de l’histoire.
Pourtant, « la Révolution française a fait plus de morts en un mois au nom de l’athéisme que l’Inquisition au nom de Dieu pendant tout le Moyen-Âge et dans toute l’Europe »…
Yves Darchicourt nous rapporte :
« Fidèle à ses engagements idéologiques, France 2 va projeter les huit épisodes de sa « série de l’été » qui, sous couvert des péripéties d’un « thriller moyenâgeux », semble surtout destinée à enfoncer le clou de la cathophobie dans les esprits : une finalité qui transparait dès les deux premiers épisodes avec l’arrivée des personnages principaux. Sur fond de grand schisme d’Occident et de peste noire, en Pays d’oc, vers la fin du XIVe siècle apparaissent ainsi :
● un méchant : le grand inquisiteur qui enfant regarde vicieusement sa mère se laver, veut par jalousie laisser se noyer son jeune frère et qui pour expier sa faute se crève un oeil; il apparaîta désormais avec un bandeau de borgne (comme il va sévir à Carpentras contre des juifs, suivez mon regard) ; quand même intelligent et cultivé, c’est un religieux chrétien fanatique, hanté par le Démon, tortionnaire et haineux ;
● un gentil : le jeune, beau et sémillant médecin juif de Carpentras, féru de son art, à la pointe des connaissances de l’époque, humaniste, bravant les interdits pour s’adonner à la recherche pour le bien commun, dévoué à ses malades et à sa malheureuse communauté qui vit dans la hantise de la spolitation, du bannissement et du bûcher ;
● une belle : la rousse flamboyante à la réputation de sorcière mais dont le nom chrétien cache en fait celui d’une juive aux connaissances de guérisseuse irremplaçables ;
● des faire-valoir : le pape d’Avignon (ambitieux, guerrier, cynique, spoliateur des juifs et que l’on voit surtout se baigner entouré de beautés dénudées), quelques cardinaux (surtout attachés à leur prébende), l’évèque de Carpentras (veule et concupiscent), le seigneur de Carpentras (brutal, injuste, blasphémateur, cruel), une nonne mystique attachée au pape de Rome (fausse miraculée, prétendue sainte femme acoquinée avec des brutes chargées de faire régner le chaos en Avignon en tuant des religieux et en répandant la peste).
Bref des bons et des méchants pour une fiction – visiblement de propagande anti-chrétienne, anti-catholique, anti-cléricale – placée dans un contexte historique dont le réalisateur (aussi scénariste et auteur du livre éponyme) ne sait pas grand’chose. Et comme, aucun médiéviste n’a supervisé le scénario… Une série par ailleurs ennuyeuse dès le début tant les ficelles sont grosses. La chose a coûté près de 10 millions d’euros aux assujetis à la redevance : on n’en a vraiment pas pour son argent ! »
A propos de l’Inquisition, laissons l’éminent historien (protestant !) Pierre Chaunu rappeler quelques vérités :
« La création de l’Inquisition au XIIIe siècle marque de réels progrès en matière de justice.
D’abord en confiant à un tribunal, c’est-à-dire une institution de justice, des hérétiques dont l’impopularité était telle qu’ils étaient l’objet de la violence aveugle des foules ou des autorités politiques : ils étaient ainsi soustraits au lynchage.
Ensuite cette institution de justice, même si elle n’offre pas aux prévenus toutes les garanties de nos procédures modernes et démocratiques, comporte bien des éléments originaux qui la diffèrent des justices ordinaires de l’époque : l’instruction est inquisitoire et secrète (recherche par voie d’enquêtes et de questionnements). Le tribunal de l’Inquisition cherche avant tout à établir la vérité au nom de l’intérêt de la société (comme le ministère public). Il s’écarte de la procédure accusatoire du droit romain où le juge arbitrait les litiges entre deux parties argumentant chacune en sa faveur. De plus le dénonciateur calomnieux subit la peine encourue par celui qu’il a dénoncé. Pour l’historien Bartolomé Bennassar, « l’Inquisition, par ses méthodes d’investigation et le fonctionnement de son tribunal, a contribué à inventer les règles d’une procédure nouvelle », débouchant à terme sur le système juridique contemporain, à cette nuance près que l’accusé y était présumé coupable.
Les enquêtes scrupuleuses offrent cependant des garanties aux prévenus. L’accusé peut réfuter les accusations de l’inquisiteur et récuser certains témoins. Il peut aussi produire des documents ou exposer des faits tendant à prouver l’inanité des charges portées contre lui.
Enfin cette institution est confiée à des professionnels dotés de manuels très codifiés et soucieux du droit. En 1246, le concile régional de Narbonne demande que la condamnation soit portée exclusivement après un aveu formel, ou au vu de preuves irréfutables. Mieux vaut, estime l’assemblée, relâcher un coupable que condamner un innocent. Pour obtenir cet aveu, la contrainte peut être utilisée : soit par la prolongation de l’emprisonnement, soit par la privation de nourriture, soit enfin par la torture. Le recours à la torture est rare et contesté. Longtemps l’Église y a été hostile. En 866, le pape Nicolas Ier déclare que ce moyen « n’était admis ni par les lois humaines ni par les lois divines, car l’aveu doit être spontané ». […] » (source)