« De la place de l’Etoile à la Madeleine, en passant par la rue Kléber et par Bastille, les « beaux quartiers » de Paris se sont couverts d’un épais brouillard samedi 1er décembre. Selon les chiffres obtenus par Le Parisien, les seuls CRS ont utilisé 7 940 grenades lacrymogènes, soit à la main, soit grâce à des lanceurs spécialisés Cougar. « Nous avions en face de nous des casseurs souvent équipés de masque à gaz ou de protection qui semblaient ne pas être gênés par le gaz lacrymogène », a commenté un commissaire de police qui était aux commandes d’une compagnie samedi 1er décembre.
En plus des lacrymogènes utilisées par les CRS, les policiers ont, pour leur part, fait usage de 800 grenades dites de « désencerclement » et surtout 339 grenades GLI-F4, qui sont des munitions explosives.
À ce total, on peut ajouter 776 cartouches de « flash-ball ». De plus, 140 000 litres d’eau ont été déversés par les engins lanceurs d’eau pour disperser les manifestants.Interrogé par franceinfo plus tôt dans la journée, le responsable du syndicat Unsa-police a révélé que les CRS ont dû puiser dans les « réserves nationales », car ils manquaient de grenades lacrymogènes. « Hier, on était dans une situation où bientôt on pourrait être mis en échec : on s’est retrouvés pendant un laps de temps à court de munitions, ça a été une catastrophe ». »
Source Valeurs actuelles