Les policiers viennent de démanteler une filière de faux papiers à l’usage de clandestins tunisiens. Il fallait débourser près de 15.000 € pour obtenir un permis, un passeport et une carte d’identité.
La scène se passe cet été. Un Tunisien se prétendant italien se présente dans une préfecture de la Côte d’Azur. Il veut obtenir un titre de séjour régulier mais, face à un fonctionnaire un peu trop sourcilleux, il prend peur et s’enfuit, abandonnant sur le comptoir tous ses papiers, qui se révéleront être des faux. Une aubaine pour les enquêteurs de l’Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre (Ocriest), et pour ceux des brigades mobiles de recherche de la police aux frontières (PAF) de l’Essonne et de Marseille, qui travaillaient sur cette filière depuis plusieurs mois. Mardi matin, une centaine de policiers ont procédé à l’interpellation de 23 hommes, des petites mains et l’organisateur du réseau. Certains d’entre eux ont été présentés hier après-midi devant un juge d’instruction en vue d’une mise en examen pour « aide aux séjours irréguliers en bande organisé, fourniture de faux documents administratifs et association de malfaiteurs ». Les autres doivent l’être aujourd’hui. « C’est une affaire intéressante de par l’ampleur de la filière et la qualité des faux documents », se félicite le commissaire Sébastien Alvarez, numéro deux de l’Ocriest.
850.000 € de chiffre d’affaires
Les policiers ont démontré que les fraudeurs avaient abusé des dizaines de préfectures un peu partout en France, de Beauvais (Oise) à Versailles (Yvelines) en passant par Rouen (Seine-Maritime). Ils estiment que la filière générait un chiffre d’affaires de 850.000 € sur huit mois et un bénéfice net de 500.000 €.
L’enquête démarre en février 2010, quand la préfecture d’Evry (Essonne) s’étonne que de prétendus Belges ou Italiens aient entamé des procédures d’échange de permis de conduire. Leur permis européen pouvant être échangé contre un français, comme la loi l’autorise. Les documents sont alors étudiés à la loupe par des experts : ils se révèlent être des faux de très bonne qualité. Une enquête est aussitôt déclenchée. Durant des mois, les policiers surveilleront les protagonistes.
Ils vont surtout découvrir que les faux permis n’étaient que la partie émergée de l’iceberg. « En fait, le chef du réseau proposait un kit complet avec un permis, un passeport et une carte d’identité pour un tarif allant de 12.000 à 15.000 € », raconte un capitaine de l’Ocriest.
Des clients reconvertis en rabatteurs
« Munis de ces faux papiers, les clients se présentaient de nouveau en préfecture pour bénéficier cette fois d’un titre de séjour européen, poursuit-il. Bon gré, mal gré, les clandestins arrivaient ainsi à obtenir des titres de séjour de dix ans parfaitement valables. L’intérêt pour les clandestins d’avoir un vrai document ? Ils peuvent passer la frontière pour se rendre chez eux, voyager dans l’Union européenne… Ils ne risquent plus rien. »
Certains clients de la filière étaient tellement satisfaits qu’ils se sont ensuite reconvertis en rabatteurs. Ils figurent parmi les interpellés. Mais ce sont surtout les têtes du réseau qui intéressent les enquêteurs. Et, au premier chef, M., l’organisateur présumé de la filière. Ce Tunisien de 35 ans bénéficie, lui, d’un titre de séjour parfaitement légal. Il n’était pas connu des services de police. « C’est une constante des organisateurs des filières, considère le commissaire Alvarez. Ils ne prennent pas le risque de diversifier leurs activités et d’attirer notre attention. Il faut savoir que le trafic de faux papiers est très lucratif. »
Made in Thaïlande
« Maintenant, on va s’attaquer à son patrimoine », annonce un autre policier. M. possède deux berlines, quatre téléviseurs accrochés au mur de sa maison située en Seine-et-Marne et quatre autres neufs, découverts lors d’une perquisition encore emballés dans son garage. Surtout, il a investi en août dernier dans son pays natal en achetant une propriété de 160 m2. Des moyens qui ne sont pas proportionnels à la surface financière légale du suspect. Officiellement, M. gère un snack et gagne 1.200 € par mois…
Les policiers ont également mis la main sur l’associé de M., qui lui ramenait des clients de Marseille, le fournisseur de documents et un faussaire. Ces deux derniers habitaient en Belgique. Mais, selon les enquêteurs, les faux papiers auraient été fabriqués en Thaïlande. Une habitude. « L’Asie du Sud-Est est la région du monde où l’on se procure les faux papiers de la meilleure qualité », estime le commissaire Alvarez.
En 2010, 26 filières similaires à celle de M. ont été démantelées par les limiers de l’Ocriest – 183 par l’ensemble de la PAF. Pourtant le combat n’est pas gagné. Voilà dix jours, des faux papiers italiens identiques à ceux vendus par les trafiquants tunisiens ont été retrouvés au Canada.
Pas étonnant depuis que la saloperie d’europe bruxelloise à ouvert les frontières,donnant ainsi tout pouvoir aux traffiquants de tous poils( traffiquants de drogues,d’argent,d’êtres humain…etc….etc….).Tout celà sous prétexte de libre circulation des gens! Le passage des frontières,les contôles, n’avaient jamais gené les honètes gens;par contre leur absence a favorisé la multiplication de la délinquence en tous genres,la prolifération de la racaille.Beau résultat obtenu gâce à la prostate mitterrandienne,validé par le dénis de démocratie républicain de Sarkozizi.Droite ou gauche mêmes lâche,mêmes pourris. ET MERDE A L’EUROPE TOTALITAIRE DE BRUXELLE.