Le 9 décembre dernier, lors d’un match d’exhibition au Brésil, la joueuse de tennis Caroline Wozniaki a fait une imitation de Serena William qui lui a valu d’être accusée de racisme. Se rembourrant les seins et les fesses avec des serviettes pour amplifier les formes de Williams, elle a bien fait rire Maria Sharapova et Roger Federer. Mais son imitation ce week-end a suscité la colère des professionnels de l’indignation.
Ainsi, le blog Feministing considère qu’«au vu de l’histoire et du contexte des standards raciaux de beauté et de l’hyper-sexualisation des gens de couleur, quand une femme blanche se moque du corps d’une femme noire en jouant sur des stéréotypes comme ses grosses fesses, c’est raciste».
Manifestement, les féministes, enfermées dans leur grille de lecture idéologique, sont incapables de prendre de la distance et de discerner le second degré. Pourtant, les deux joueuses sont bonnes amies. Quant à Serena Williams, elle ironise régulièrement sur son postérieur ; pour preuve son tweet : «Vais-je trouver un bikini brésilien à ma taille ?» Novak Djokovic avait d’ailleurs déjà fait le coup de la serviette sans susciter la moindre réaction.
Faudra-t-il expliquer aux féministes que les étiquettes et les poncifs qu’elles utilisent de manière récurrente pour disqualifier leurs adversaires ne font plus leur effet : les mots ont été tellement galvaudés par un usage intempestif qu’ils ne recouvrent plus aucune réalité. Tout le monde a été un jour traité de raciste. Si bien que les bien-pensants provoquent l’effet inverse de ce qu’ils désirent : à savoir la banalisation du racisme. Qui leur expliquera que le racisme, selon sa définition, consiste à introduire une hiérarchie entre les races ? Et que les cas qu’ils dénoncent de manière systématique n’ont évidemment rien à voir…