Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a présidé lundi après-midi à Matignon un comité interministériel contre les exclusions : il a assuré à son issue que l’effort prévu de 2,5 milliards d’euros d’ici 2017 serait financé par des « redéploiements » budgétaires et non par un « impôt supplémentaire ».
Un plan qui prévoit un effort de 2,5 milliards d’euros « à l’horizon 2017″ et dont le financement sera assuré sera par une « montée en puissance qui sera bien entendue inscrite dans notre budget ». Ainsi, poursuit le premier ministre, ces mesures ne « viendront pas aggraver le déficit public mais font partie des choix à faire ». Il n’y aura « pas d’impôt supplémentaire, pas de nouveau prélèvement », a insisté le chef du gouvernement : « c’est simplement à l’intérieur du budget que nous faisons des choix », a-t-il expliqué.
Nous aimerions le croire. Il reste cependant que son crédit auprès de l’opinion française est bien diminué depuis qu’il a annoncé une hausse de la TVA, quelques temps seulement après avoir promis qu’elle n’aurait jamais lieu sous le gouvernement socialiste. Si les socialistes sont idéologiquement fans de l’impôt, il reste que la TVA est un impôt indirect qui impacte en revanche directement le caddie de la ménagère, asphyxiant ainsi les classes moyennes et les couches les plus populaires. Et ça, c’est peut être être une mesure socialiste, mais sûrement pas sociale… Souvenez-vous !