Il est réconfortant de voir quelques élus locaux qui résistent, avec le soutien de leurs administrés, au diktat de l’anti-France.
Mobilisés! C’était le maître mot, ce samedi, sur le parvis de l’hôtel de ville. Au cœur du débat: l’arrivée future de migrants sur la commune. Un sujet sensible. Tellement sensible que sur les coups de 11 h, François de Canson, le maire, avait décidé d’organiser un conseil municipal exceptionnel. À l’ordre du jour, une seule délibération. Une motion: «Accueil de demandeurs d’asile – Hôtel F1 à La Londe-les-Maures.» Une motion votée à l’unanimité par l’ensemble du conseil municipal. Opposition comprise. Sans le moindre mot, et devant plusieurs élus de communes voisines, tous venus soutenir l’initiative de François de Canson.
De Marc Giraud à Jean-Pierre Giran en passant par François Arizzi, Patrick Martinelli, Christian Simon ou encore Jean-Louis Masson, tous ont fait le déplacement. La salle du conseil municipal, pleine à craquer, venait valider par des applaudissements la mesure prise par le maire.
Le parvis de l’hôtel de ville complet
À la suite de ce conseil municipal expéditif, et face à l’exiguïté de la salle, François de Canson a souhaité s’exprimer en plein air. Face aux Londais, sur le parvis de l’hôtel de ville. Ainsi, pendant de longues minutes, le maire a exprimé toute son incompréhension. Mais pas que. «Vous avez face à vous un maire en colère!» s’est-il exclamé.
Tout au long de son discours, François de Canson n’a cessé de marteler une décision «unilatérale», «dans la plus grande discrétion» émanant de l’État dans ce dossier. Le premier magistrat en a également profité pour évoquer « le mépris intolérable dans lequel sont tenus les élus locaux par une administration centre se sentant toute puissante.» François de Canson a souhaité rappeler les bases du futur centre d’accueil, géré par Adoma.
Un projet jugé «inacceptable»: «Il est annoncé à La Londe, pour début septembre, une centaine de migrants. Et seulement des hommes!» Réaction immédiate de la foule, légèrement agacée. Face à ce projet «passé sous silence» comme le qualifie le maire, ce dernier a fait une proposition au groupe Adoma.
La voici: «Je souhaite que la Ville puisse acquérir l’hôtel Formule 1. A défaut, j’ai proposé au groupe Adoma d’accueillir, en mixité, un maximum de dix familles de migrants… sur une moitié de l’hôtel. Le tout, bien évidemment, en prenant toutes les mesures de sécurisation du lieu qui s’imposent.»
Visiblement conquis, les quelque 700 Londais massés sur le parvis de l’hôtel de ville applaudissent, comme un seul homme. Le maire attend désormais un retour officiel même s’il l’a confirmé: «Je vous le dis, haut et fort, en l’état, ce dossier, c’est non!»