Le 31 mai 2012, les Irlandais se rendront aux urnes pour se prononcer sur le nouveau traité fiscal de l’Union européenne, le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire.
Pour le moment, une plainte constitutionnelle a été déposée par un député indépendant, Thomas Pringle, lequel conteste ce traité ainsi que le mécanisme européen de stabilité (MES). Pringle précise que dans le cadre du MES, le gouvernement irlandais pourrait être amené à lever des fonds « équivalant à environ un tiers des recettes fiscales pour 2011. Ce chiffre peut être augmenté à tout moment à la seule demande du MES et sans limite fixée dans le traité sur les sommes qu’on pourra demander aux Etats membres de fournir. Il pourra effectivement dire à l’Etat de lever de la dette souveraine, de lui remettre cet argent, puis décider où, quand et comment il sera déboursé ».
La campagne pour le « non » est menée par le Sinn Féin, le Parti socialiste et les indépendants.
L’austérité brutale, choisie ici comme partout en Europe, se traduit par un chômage et une pauvreté en constante croissance. Socialement, les familles ne parviennent plus à payer les mensualités de leur prêt de maison, les entreprises sont condamnées à fermer, le système de santé et le système scolaire sont douloureusement impactés par les mesures de rigueur.
La rigueur demandée par les Marchés, ce sont des mesures draconiennes, de l’austérité pour la population et des coupes dans l’investissement pour l’emploi et… la croissance.
Il ressort d’un récent sondage commandé par l’Irish Times que la cote d’approbation du Sinn Fein est à 21%, soit en deuxième position, et que le soutien aux indépendants et aux petits partis qui s’opposent au renflouement et à l’austérité a également augmenté. Par contre, la cote du gouvernement a baissé de 14 points depuis le précédent sondage en octobre, la ramenant à 23 %.
Maintenir le Système oligarchique et entretenir l’illusion du vote démocratique
Ce qui se passe en Irlande marque l’enjeu de toutes les élections et de la bataille engagée par les factions oligarchiques à l’œuvre pour introduire leur Nouvel Ordre Mondial. Il s’agit de barrer le pouvoir aux opposants à la mondialisation. En France, par exemple, on les neutralise par les extrêmes, on éparpille ainsi les voix entre les candidats “inférieurs” afin de placer en tête, pour le second tour, les deux représentants des partis inféodés aux puissances financières qui ont décidé de la fin de l’Etat-nation. Le choix de la présidence se limite ainsi entre deux candidats pro-Nouvel Ordre Mondial, dont les partis sont PRO EUROPEENS, pro-babélien, favorables au programme de démantèlement de la nation.
Ces candidats du cartel des banques donnent l’impression de s’opposer, mais c’est une plaisanterie. Certains des conseillers privés des deux candidats fréquentent les mêmes cercles de pouvoir, les mêmes officines. D’aucuns peuvent chercher, à partir de quelques noms connus, ils feront de belles découvertes…
Source : LIESI