Cathédrale la plus célèbre de France, Chartres possède-t-elle encore des mystères, ou bien dévoile-t-elle sous nos yeux des secrets que nous ne savons plus lire?
Gilles Fresson, professeur d’histoire détaché de l’éducation nationale, est coordinateur laïc à la cathédrale. Il nous conduit de la crypte aux clochers, parmi les 7500 statues de pierre et de verre, racontant avec ferveur l’histoire de l’édifice et en désigne des détails remarquables.
Gilles Fresson débute sa visite sous terre, pour une rencontre.
C’est dans la crypte de cette cathédrale insigne qu’est honorée Notre-Dame-de-sous-terre, dont l’histoire merveilleuse remonterait au temps des Druides, et dont l’image était dédiée à la Vierge qui devait enfanter : Virgini pariturae.
A l’époque des druides, les Saints Forts ne sont autres que les habitants d’un village du pays carnute. Ils reconnurent aussitôt la Virgo paritura qu’adoraient leurs ancêtres dans la Vierge Mère que leur annonçait un missionnaire. Convertis en masse, les Carnutes refusèrent d’abjurer leur foi, qui renouait si bien avec les plus hautes aspirations de l’ancienne religion celte.
Ils furent jetés vivants dans le puits que l’on voit toujours sous la cathédrale de Chartres (voir l’article « Paganisme / Sainte Trinité. « Toutatis, Hésus et Taranis, la triade celtique, une ébauche de conception trinitaire » (Anne Bernet) »).
Un puits que Gilles Fresson nous dit avoir « été forgé sans doute au Ier siècle avant J.-C., de tradition celtique, à la base carrée, avec une orientation selon les points cardinaux.
Cela laisse assez supposer que c’est un puits à vocation cultuelle et donc religieux. Et biensûr que les chrétiens ne sont pas les premiers à avoir occuper ces lieux-ci. … C’est dans ce puits que les Vikings auraient jeté les prêtres de la cathédrale. … C’est un puits qui était entouré de superstitions, à tel point que le clergé de la cathédrale, agacé par ces superstitions, finit par le boucher. … C’est le témoignage le plus ancien de la cathédrale ».
Source : Christ-roi blog