[MAJ 28/07/12 : risques sanitaires méconnus, voir en bas d’article]
Ces gens, présentés par la presse locale comme « d’origine française » (sic), se sont installés dimanche après-midi sans crier gare et sans aucune autorisation sur un champ de la région. Averti dimanche tard dans la soirée, le propriétaire du terrain, Paul Kunz, les a sommés de quitter les lieux dès le lendemain, mais sa requête est restée vaine.
Pire, la discussion entre les agriculteurs et les gitans a tourné au vinaigre, ces derniers ayant même proféré des menaces de mort. « Il m’ont dit que si je posais une roue de mon tracteur sur le champ, ils me tueraient… Qu’ils raseraient tout le village et incendieraient nos fermes », explique l’exploitant du champ, Simon Turin.
Tout le village s’est mobilisé autour de Simon Turin dans l’espoir de voir les 80 caravanes quitter les lieux. « Les tracteurs sont prêts. Nous ne nous laisserons pas davantage intimider. »
La police est intervenue, mais pour tenter de calmer l’ambiance. Elle n’ose ou ne veut pas expulser les gitans, qui profitent d’une lacune juridique suisse.
Contactée, le ministre de la Sécurité de l’Etat du Valais, Esther Waeber-Kalbermatten, n’envisage pas de solution pour l’heure. Et ne semble pas considérer l’ampleur de la situation: «La police fait son maximum pour assurer la sécurité de la population. Elle répond aux ordres du ministère public.» (source)
Les Gitans ont dit partir dimanche prochain, après un mariage. Mais on ne sait jamais comment cela va vraiment évoluer dans ces cas-là : ils peuvent décider de rester des mois, voire des années. Ils sont déjà 800 et – comment dire légalement – la population sent bien la différence en termes de sécurité dans la région…
En France, ces occupations sauvages de propriétés privées par des dizaines de caravanes avec toutes les nuisances qui s’ensuivent, sont un phénomène très fréquent (plusieurs fois par mois).
Mais la population ne réagit pas, ni les forces de l’ordre en général, trop effrayées par la violence dont est capable cette communauté à leur égard.
Par ailleurs, signalons le risque sanitaire souvent méconnu lié à l’occupation sauvage des champs :
« Une infection appelée cysticercose bovine. «Elle est provoquée par un parasite, un ver solitaire de l’homme, explique Bruno Gottstein, directeur de l’institut de parasitologie de la faculté de médecin vétérinaire de Berne. Il n’a pas de conséquence médicale sur l’homme, mais une personne infectée peut transmettre les œufs du ver au bétail, par ses excréments. Le bovin contaminé ne sera pas malade, mais des larves vont se développer dans sa viande.»
Vétérinaire à Mézières et contrôleur dans les abattoirs de la région, Julien Lador ajoute que ce parasite «n’est détectable qu’à l’abattage.» Résultat? Un prix au kilo dévalué de 45% et des frais demandé au producteur pour congeler la viande et ainsi tuer les larves. «Cela représente une grosse baisse pour le paysan, note Bruno Gottstein. Certains éleveurs ont perdu jusqu’à 40 000 fr. suisses »
Le risque de contamination est-il élevé à Muraz? «Qu’il s’agisse de Gitans ou non ne change rien, mais avec 800 personnes sur un même champ, il y a des forts risques, répond le parasitologue. Et les œufs peuvent survivre deux ans dans le sol.» » (Source)