A Lille, dans le quartier festif de Masséna-Solférino, l’insécurité galopante, la recrudescence des agressions et des vols, contraint aujourd’hui la police à prendre de nouvelles mesures et à multiplier ses patrouilles pédestres de lutte contre la délinquance.
Masséna-Solférino est en train de perdre L’ambiance bon enfant qui a fait La réputation de Masséna-Solférino est en train de disparaître : vols avec violence, bagarres, coups gratuits sur des fêtards ou des policiers en service, voire agressions sexuelles sur des jeunes filles, voilà le lot de ces dernières semaines… Les agresseurs visent en particulier les fêtards rendus vulnérables par l’alcoolisation massive. Et les témoignages sont nombreux.
« Je revenais seul de Masséna, lorsqu’un individu m’a fait une clé de bras par surprise pendant qu’un autre me prenait mon téléphone dans ma poche« , se rappelle Guillaume, un habitué du quartier dont deux autres amis proches ont vécu une mésaventure similaire durant ces dernières semaines. « Passé certaines heures, il y a des racailles qui nous attendent pour nous dépouiller. Ça devient grave !« , indique-t-il.
Un tel phénomène fait réagir la police.
« Nous voulons agir avant qu’un drame important n’ait lieu. Ce secteur est devenu un véritable terrain de chasse pour de plus en plus de prédateurs. Ils attendent leurs proies alcoolisées, qui ne sont plus en mesure d’anticiper les agressions« , explique en effet le commissaire Christian Wulveryck. « Certains riverains n’en peuvent plus des nuisances et des dégradations. On est arrivé à un stade où il faut agir. Il va falloir s’habituer à voir régulièrement des patrouilles pédestres », prévient le commissaire.
C’est ainsi que les patrouilles policières pédestres sont appelées à se développer : la semaine dernière, cinq interpellations pour vols et une dizaine pour ivresse sur la voie publique ont ainsi été réalisées.
Bref, le lien social se disloque en France. Les causes sont multiples : on peut ainsi évoquer l’absence de politique familiale, berceau de l’éducation et de l’affection donnée. Mais on remarquera également que ces phénomènes de délinquance se développent en particulier dans les villes, comme Lille, où la population n’est plus perméable à des codes communs…