Jeudi, le président de la fondation Pierre Bergé -Yves Saint-Laurent a fait apparaître sur son compte twitter un message relativement ambigü. Il s’agissait d’un message retweeté, provenant d’un certain Andrea C., et dont voici le contenu : « Vous me direz, si une bombe explose sur les Champs à cause de #laManifPourTous c’est pas moi qui vais pleurer« .
En retweetant ce message, Pierre Berger reconnait donc sa légitimité, au point même de lui en faire publicité auprès des 11329 personnes qui le suivent sur le réseau social ! Nombreuses ont d’ailleurs été les réactions d’indignation face à l’initiative du président du conseil de surveillance du quotidien Le Monde, initiative qui s’apparente en effet à l’apologie d’une entreprise terroriste. Retweeter, c’est-à-dire le rendre davantage public encore, un message envisageant favorablement l’hypothèse d’un attentat lors de la « Manif pour tous » prévue le 24 mars, ce n’est, effectivement, pas très anodin…
Pierre Berger n’en est d’ailleurs pas à son premier dérapage : il avait en effet déclaré, lors d’une interview accordée au Figaro.fr, que « louer son ventre pour faire un bébé ou louer ses bras, quelle différence ? C’est faire un distingo qui est choquant« .
Mais c’est là toute l’arrogance de la gauche bien pensante qui juge ses adversaires politiques à sa propre aune, c’est-à-dire à partir de son nombril. L’homme peut être de droite pourvu qu’il pense à gauche : un bon homme de droite, c’est finalement un homme de gauche qui s’ignore… Ou bien c’est un fasciste, un nazi, un homophobe. Bref, degré zéro de la réflexion. Mais quand l’homme public devient précisément irrationnel au point d’encourager -fût-ce tacitement, de manière déguisée ou suggestive- le meurtre de ses adversaires qu’il semble avoir déposséder de toute humanité, il devient urgent de prendre des mesures pour le mettre hors d’état de nuire…