Il faut supprimer le bac. En effet, avec un taux de réussite de 85 % (89 % au bac général), le baccalauréat est devenu un simple certificat de scolarité. Il n’est plus besoin d’en faire un examen national qui coûte près de 100 millions à organiser, avec tous les risques d’erreur et de fraude, et qui mange trois semaines de la vie des lycées et de certains collèges. Si l’on tient à maintenir un examen, chaque canton pourrait l’organiser comme autrefois le certificat d’études.
A l’heure actuelle, le bac ne sert déjà plus pour les élèves qui entrent en IUT (instituts universitaires de technologie), en STS (sections de techniciens supérieurs), en classes préparatoires aux « grandes écoles », les « prépas », et dans les écoles privées, soit 45 % des bacheliers puisque pour tous ceux-ci l’admission se fait sur dossier, en général avant le bac, durant le troisième trimestre de l’année scolaire.
Depuis 1960, le nombre de bacheliers, toutes sections confondues, est passé de 50.000 à plus de 600.000, dont près de 300.000 pour le bac général. En 1980, le taux de bacheliers par classe d’âge était inférieur à 30 %. Il est maintenant proche de 80 %. On peut se féliciter que plus des deux tiers d’une classe d’âge ait une culture générale, bien que celle-ci soit désormais diffusée par les médias et accessible par Internet.