L’Australie a mis ses pas vendredi dans ceux de pays pionniers permettant d’ajouter une troisième catégorie aux passeports pour que certaines personnes en grande détresse psychologique n’aient plus à se définir comme homme ou femme.
Le procureur général, Mark Dreyfus, a indiqué que cette nouvelle « déclinaison » simplifiera les choses pour les changements de sexe dans les documents officiels, délivrés par les autorités. « Nous admettons que les individus puissent être reconnus ou identifiés au sein de la communauté par un genre autre que celui qui leur a été assigné à la naissance, ou par un genre non déterminé », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Ceci s’est produit au terme d’un marathon judiciaire concernant Norrie May-Welby.
Né 1961 en Ecosse, cet homme décide à 28 ans de « changer » chirurgicalement de sexe. N’étant pas satisfait de cette opération et cessant tout traitement hormonal, l’Australien réclame rapidement que son pays le reconnaisse comme asexué.
En 2010, celui qui se considère comme un « anarchiste androgyne », se voit désigné par le registre des naissances sous l’appellation « sexe non spécifié ». Quelques semaines plus tard, il reçoit une notification d’erreur de la part du gouvernement. Démarre alors « l’affaire Norrie ».
Après plusieurs renvois, la requête s’est soldée la semaine dernière (vendredi 31 mai) par une note positive pour le plaignant. Le comité d’appel, formé de trois juges, a en effet unanimement reconnu que le mot « sexe » ne correspondait « pas nécessairement à une distinction binaire entre homme et femme » (sic). Ainsi, une personne est désormais habilitée à être civilement reconnue comme appartement à un genre différent des deux déjà existants.
Le Népal a fait de même cette semaine.
A quand la création de nouveaux genres pour ceux qu’aucune des trois possibilités juridiques ne satisfait, avant de changer encore d’avis ?