Extrait de l’éditorial de Jérôme Bourbon, dans le dernier numéro de Rivarol :
« Le 19 février, juste après avoir bouclé le dernier numéro de RIVAROL, nous recevions un courrier électronique émanant de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne indiquant que votre serviteur devait se rendre pour interrogatoire à la police judiciaire rue du Château des Rentiers dans le XIIIe arrondissement de Paris.
La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) a en effet porté plainte contre le directeur de publication de RIVAROL pour deux articles parus dans notre numéro 3124, l’éditorial titré entre guillemets « l’insupportable police juive de la pensée » et en dernière page la chronique d’Hannibal intitulée « France juive vs France BBB (Black Blanc Beur) ».
Ces poursuites ne nous surprennent pas, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) ayant à plusieurs reprises, par le biais de son chroniqueur Marc Knobel, appelé à un procès contre nous pour incitation à la haine raciale et diffamation raciale.
Etant convoqué le 6 mars au commissariat, nous vous indiquerons ultérieurement les passages incriminés dans les deux articles mais il y a fort à parier que ce soient les mêmes que ceux mis en exergue par le CRIF. D’habitude les organisations juives laissaient le ministère de l’Intérieur nous poursuivre. En effet tous les procès qui ont été intentés contre nous ces dernières années l’ont été par la place Beauvau, que ce soit d’ailleurs sous Sarkozy ou sous Hollande, preuve que l’étiquette des gouvernements ne change rien à l’affaire.
MAIS ce qui nous paraît bien plus grave, c’est que l’enseigne Monoprix a décidé de manière arbitraire, et ce contrairement à la législation en vigueur, de ne plus exposer RIVAROL dans les rayonnages de ses magasins dans toute la France. Plusieurs lecteurs qui avaient l’habitude d’acheter l’hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne à Monoprix nous ont alertés sur le fait que désormais l’on ne trouvait plus RIVAROL dans ces hypermarchés. Or notre diffuseur, les Messageries lyonnaises de presse (MLP, rien à voir avec Marine Le Pen !) continuent toujours à desservir les Monoprix. Mais la direction de cette enseigne, à la suite des plaintes d’organisations juives et singulièrement d’Europe Israël, a décidé de manière unilatérale, et sans même avoir la courtoisie de nous prévenir, de cesser de mettre à la vente RIVAROL. Ce qui est totalement illégal, la loi Bichet de 1947 obligeant tous ceux qui vendent des journaux à en accepter tous les titres. L’on ne peut en principe refuser d’exposer que la presse à caractère pornographique et certains supports multimedia. Il est incroyable qu’au mépris de la réglementation en vigueur et alors même qu’aucune décision judiciaire et administrative n’a été prise à ce jour contre RIVAROL l’on se permette de retirer arbitrairement un titre de la vente pour complaire à quelques excités qui avaient menacé les Monoprix de boycott (ce sont pourtant les mêmes qui dénoncent avec virulence le boycottage des produits israéliens !) et qui ont littéralement pourri la page Facebook de la célèbre enseigne. Dans un premier temps, conformément à la loi, la direction de Monoprix avait répondu aux internautes sommant la chaîne de supermarchés de retirer RIVAROL de ses magasins : « Nous vous réaffirmons que nous ne faisons qu’appliquer la loi Bichet qui ne nous permet pas de choisir les titres de presse proposés dans nos magasins. Nous ne cautionnons absolument pas le titre RIVAROL. » Mais, quelques heures plus tard, le discours avait radicalement changé : « Après analyse avec nos conseils, Monoprix décide en connaissance de cause et au vu du caractère manifestement illicite du titre de la publication RIVAROL de retirer celle-ci de ses rayons. Il en sera ainsi pour toute publication véhiculant des propos illicites. » Ces propos et cette décision sont incroyables : qui décide à Monoprix du caractère ou non illicite d’une publication ? Que l’on sache, RIVAROL est un journal parfaitement légal, existant depuis plus de soixante-trois ans, et qui n’a jamais été interdit ni à la vente ni à l’affichage ni à la distribution ni à l’exposition. S’il suffit désormais que des écrits déplaisent à une minorité pour que l’on retire de la vente de manière immédiate et définitive une publication, où va-t-on ? C’est la meilleure façon d’asphyxier un journal, de le condamner à la disparition. […] »
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