L’information provient des articles du New York Times intitulés Iran Gets an Unlikely Visitor, an American Plane, but No One Seems to Know Why (« L’Iran reçoit un visiteur inattendu, un avion américain, mais personne ne semble savoir pourquoi ») du 17 avril 2014 et Paper Shows U.S.-Flagged Plane in Iran Has Ties to Ghana (Le journal montre que l’avion portant le drapeau américain qui a atterri en Iran a des liens avec le Ghana) du 18 avril 2014. Quatre journalistes ont participé à sa rédaction, dont deux furent envoyés en Iran. Cette intrigue, ignorée de notre presse des caniveaux bien poussiéreuse, est donc prise avec le plus grand sérieux outre-Atlantique.
Le 15 avril 2014 au matin, l’Iran a un étrange invité : un avion, propriété de la Bank of Utah, une banque de la secte mormone ayant treize filiales dans tout l’Utah. Portant une cocarde américaine, l’engin était immobilisé sur une partie visible de l’aéroport international de Mehrabad, à Téhéran.
Cette observation est d’autant plus incompréhensible que les sanctions des États-Unis et de l’Union européenne à l’encontre de l’Iran – les mêmes qu’ils voudraient imposer à la Russie (nation n’ayant pas de banque Rothschild) – rendent improbables un tel évènement.
Pour entrer sur le territoire iranien, le jet aurait eu besoin d’un permis de séjour délivré par l’Office of Foreign Asset Control, un service du département du Trésor américain où sont en vigueur les ITSR (Iranian Transactions and Sanctions Regulations), qui prohibent toute exportation américaine de nourriture, de services et de technologie vers l’Iran. L’éventualité qu’un jet américain atterrisse sur le territoire iranien est donc nulle. De plus, cet avion est un jet d’affaires Bombardier Challenger 600 de fabrication canadienne, équipé d’un moteur de la General Electric.
Le département du Trésor, interpellé sur l’affaire par plusieurs journalistes, n’a pas souhaité réagir. Les autorités iraniennes demeurent tout aussi muettes. Le porte-parole de la délégation iranienne à l’ONU répond que « nous n’avons pas d’informations ». Quant aux sources internes de l’aéroport, elles affirment qu’à bord de l’avion, seuls des VIP étaient présents.
La secte Illuminati des Mormons
Du jet au Boeing 747, la Bank of Utah possède 1 169 avions. Sous le manteau protecteur du Trust, des magnats peuvent ainsi s’envoler avec la plus grande discrétion. C’est dire que le cas du Bombardier Challenger 600 est étonnant. Il faut également rappeler qu’en 2012, la banque britannique HSBC, qui avait signé un accord avec les autorités fédérales, fut accusée du transfert de milliards de dollars vers l’Iran. Les capitaux provenaient des cartels mexicains de la drogue. HSBC a dû payer une amende de 1,92 milliard de dollars.
Les Mormons sont des gens minutieux, considérant même le thé comme une « boisson enivrante », prohibée par leur « prophète » maçonnique John Smith. Il est par conséquent inimaginable qu’ils aient loué le cœur léger, à de mystérieuses VIP, un avion que l’on retrouve en Iran.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Marziyeh Afkhan, déclara que tout l’équipage et les passagers du Bombardier Challenger 600 « étaient non américains » ; ils se seraient composés d’« une élite d’officiels ghanéens œuvrant pour des actions de coopération entre les deux pays ».
Des journaux, comme le Christian Science Monitor, se contentèrent des déclarations du porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. Le titre du quotidien est péremptoire : « Utah Plane in Iran Mystery Solved » (Le mystère de l’avion de l’Utah en Iran est résolu). Et pour cause : le Christian Science Monitor est l’œuvre, en 1908, de Mary Bakker Eddy, fondatrice de la secte maçonnique et templière de la Science chrétienne[1].
En réalité, ces nouvelles révélations laissent imaginer un scénario bien plus important et tout à fait effroyable.
Le président du Ghana
Les journalistes du New York Times obtinrent un document confidentiel : il y est communiqué l’identité des passagers appartenant à une compagnie minière ghanéenne, Engineers and Planners, dont le siège est à Accra. L’administrateur délégué de cette société d’ingénieurs est Ibrahim Mahama, le frère du président du Ghana, John Dramami Mahama.
En 2012-2013, dans les derniers mois à la présidence de la République islamique d’Iran, Mahmoud Ahmadinejad avait entrepris plusieurs visites diplomatiques en Afrique, dans le but de construire de solides bases relationnelles avec le riche continent oublié par les Américains, et maintenant en proie aux intérêts chinois. Le président de la République islamique visita aussi le Bénin (longtemps lié à la Corée du Nord de Kim II Sung), le Ghana et, enfin, le Niger. Le président irakien Saddam Hussein (1979-2003) voulait y acheter le Yellow Cake[2], produit final du procédé d’extraction de l’uranium avant transport et purification. Dans ce contexte, le voyage d’Ahmadinejad au Niger souleva des spéculations selon lesquelles il aurait cherché des gisements d’uranium pour le programme nucléaire de l’Iran.
L’Académie de Quantico, base du FBI
Une fois le scandale découvert, Engineers and Planners déclarait dans le journal Modern Ghana : « L’avion n’est pas associé, de façon directe ou indirecte, avec le Président, Son Excellence John Dramani Mahama, qui, incidemment, est le grand frère de notre administrateur délégué, M. Ibrahim Mahamana ». Le communiqué de presse était signé Adi Ayitevie, directeur exécutif de la société d’Accra.
Qui est Adi Ayitevie ? D’après le réseau social professionnel Linkedin, il a travaillé plusieurs années pour une société dont le siège est au Maryland, la MNM Corporation, spécialisée notamment dans la communication haute-technologie et la sécurité des supports informatiques. La MNM Corporation a œuvré à la reconstruction de l’Académie de Quantico (Virginie), la base du FBI, une des artères du pouvoir américains.
Par ailleurs, le Ghana est l’une des nations africaines à avoir d’excellentes relations avec Washington, à la différence par exemple de l’Ouganda ou du Nigeria. De plus, le Ghana est composé de 35 % de musulmans, ce qui peut faciliter les relations avec la République islamique de Téhéran. En somme, le pion ghanéen dans l’échiquier de Washington serait à privilégier pour négocier avec Téhéran. La présence de la Bank of Utah, propriétaire de l’avion, ne fait qu’abonder dans le sens de négociations secrètes entre Washington et Téhéran, deux nations ennemies sur le devant de la scène. De plus, comme cela est mentionné dans l’ouvrage Témoins de Jéhovah, les missionnaires de Satan (2013), le Département d’État américain s’est toujours servi de sectes illuminati et templières pour établir des liens avec des pays sulfureux, à l’instar de la Chine. La banque mormone n’échapperait pas à cette logique.
Le désert radioactif de Moab
The Tulse Luper Suitcases, film extravagant du cinéaste Peter Greenaway, se déroule dans le désert de Moab, dans l’Utah, dans les années 1900, où une famille de Mormons d’origine allemande captura un protagoniste et le tortura en l’attachant nu à un poteau en lui étalant du miel. Curieusement, l’abeille et la ruche sont les symboles de l’Utah, héritage de la symbolique maçonnique laissé à la secte mormone. Le metteur en scène, obsédé par les nombres et la kabbale, a structuré son long métrage autour des 92 valises de Tulse Luper, le personnage principal. 92 étant le numéro atomique de l’uranium.
Le désert de Moab regorge de ce minerai. Il est la plus grande zone d’extraction et d’exportation de l’uranium aux États-Unis. Dans le sol de cet endroit aride sont enfouis d’importantes richesses minières ayant attiré, dans les années 1890, des générations de mineurs siciliens et calabrais. Dans les années 1950, alors que les effets des radiations étaient encore peu connus, les extractions d’uranium étaient encore très courantes dans l’État mormon.
Après le boom, c’est-à-dire avant les années 2000, la grande majorité des mines fermèrent en raison du faible prix de l’uranium. En 2010, il ne restait qu’un seul lieu d’excavation, qui a repris son activité en 2010.
Les États-Unis arment-ils l’Iran ?
D’où la réflexion du New York Times, qui se demande si de l’uranium made in USA, provenant de l’Utah, ne servirait pas à approvisionner l’Iran. Les puissants du Ghana ne seraient que des hommes de façade de cette opération folle. L’Iran répondrait ainsi à la méthode de Brzezinski.
Zbigniew Brzezinski, considéré comme un des marionnettistes de l’ombre de la géopolitique de Washington, apparaît derrière chaque guerre américaine, y compris derrière les troubles de l’Ukraine, avec laquelle le pleurnicheur polonais rêve d’une revanche personnelle intra-slave contre la Russie.
Brzezinski, qui avait disparu dans les années de Bush jr, un pédo-sataniste (cf. Frits Springmeier, Alex Jones) adepte du Bohemian Club (droit annuel de 35 000 dollars) est revenu avec Obama. Il n’est pas incorrect de penser que les problèmes d’Israël avec Obama dépendent aussi de lui. Dans un entretien de septembre 2009 pour le site Daily Beast, il suggéra que le président Obama aurait dû avertir Israël que l’US Air Force arrêterait chaque tentative d’attaque des sites nucléaires iraniens !
Il pourrait s’agir d’un cas Liberty inversé. L’USS Liberty était un navire de recherche technique de l’US Navy que des Mirage III israéliens, associés à une vedette sans enseigne et sans cocarde, attaquèrent lors de la Guerre des Six jours, en 1967. Il est désormais établi qu’il s’agissait d’une tentative « sous faux drapeau » pour faire intervenir les États-Unis aux côtés d’Israël, contre l’Égypte, durant laquelle moururent trente-quatre Marines. Beaucoup de survivants de l’USS Liberty furent achetés par des promotions ou disparurent physiquement.
La méthode Brzezinski, conforme à l’affaire du Liberty, viserait à empêcher Israël de mettre un terme aux ambitions nucléaires iraniennes. L’affirmation est bouleversante, parce qu’elle contredit tout ce que l’on présume de l’attitude des États-Unis concernant l’uranium iranien. Doter l’Iran de la bombe nucléaire pousserait Téhéran dans une guerre contre la Chine et la Russie. Armer l’Iran n’est donc pas une idée absurde : la présence d’armes thermonucléaires engendrerait une atmosphère de Guerre froide entre des États apparemment alliés.
Autoriser l’Iran à posséder la bombe atomique permettrait aussi d’appliquer une pression sur le voisin pakistanais, musulman mais pas chiite. De plus, Islamabad est un allié que les États-Unis ont envie de lâcher et que Samuel Huntington (1927-2008), l’auteur du très célèbre Le Choc des civilisations, considérait comme appartenant à l’axe infâme du complexe sino-islamique.
Si l’on reprend la logique selon laquelle les illuminati ont besoin d’une Troisième guerre mondiale entre les blocs sioniste et musulman (cf. lettre du 14 juillet 1871 du sataniste Pike au chef Carbonari Mazzini) pour organiser un chaos général et asseoir in fine l’antéchrist, un Iran détenteur de l’arme nucléaire engendrerait un retour à la Guerre froide qui déstabiliserait toute l’Asie, dirigée par des gouvernements paranoïaques. Un Iran nucléaire est une menace pour Israël et une ressource pour diviser et dominer le scène orientale. Pour ce rêve tordu à la Brzezinski, le pouvoir américain est en train d’employer un produit national, c’est-à-dire l’uranium de l’Utah.
Who done it?
On peut se demander, comment cette mise en scène a été éventée, où et pourquoi ? Comme on le dit dans le langage des romans policiers : Who done it ? Le fait que cet évènement soit sorti dans le New York Times est significatif. En effet, ce quotidien appartient à la famille israélite Sulzerberger, qui entretient des relations avec Israël. En outre, les positions libérales du New York Times l’empêchent de souscrire servilement à la politique de Netanyahu. Ce n’est pas la première fois que le quotidien publie des scoops : il avait révélé que Ben Laden était en relation avec des trafiquants de diamants juifs.
Donc, comment cette information est-elle parvenue au quotidien ? Est-ce grâce au renseignement israélien qui a mouchardé, ou bien sont-ce les reporters eux-mêmes qui, avec beaucoup de courage, ont trouvé cette piste grâce à des informations de passionnés de l’aviation ?
L’article est accompagné d’une photographie de l’avion incriminé. Ce cliché a été pris soit de l’intérieur d’un autre avion, soit de l’extérieur, à savoir sur le tarmac. En tout cas, grâce à ce cliché, les journalistes ont pu reconstruire l’itinéraire de l’avion, pour aboutir à la secte des Mormons et à la société ghanéenne Engineers and Planners, celle du frère du président Mahama. Enfin, la Bank of Utah est une « state-government chartered » : semi-privée, elle appartient aussi à l’État de l’Utah.
Cette intrigue internationale, qui est peut-être la plus grande de l’année, implique les plus hautes instances des États ghanéen et américain, par l’intermédiaire d’une secte maçonnique et d’une entreprise. Elle montre à n’en pas douter que les États-Unis ont des liens secrets avec Téhéran, comme s’il s’agissait de mener en coulisse le monde à une guerre certaine, correspondant parfaitement aux plans des Illuminati.
Laurent Glauzy
[1] (Cf. R. de Ruiter & L. Glauzy, Témoins de Jéhovah, les missionnaires de Satan, 2013, p. 84.)
[2] art. Niger et nucléaire : le crime silencieux d’Areva [Cf. Atlas de géopolitique révisée, 2012, pp. 378-380]
Laurent Glauzy est aussi l’auteur de :
Les géants et l’Atlantide
Témoins de Jéhovah, les missionnaires de Satan
Illuminati. « De l’industrie du Rock à Walt Disney : les arcanes du satanisme ».
Karl Lueger, le maire rebelle de la Vienne impériale
Atlas de géopolitique révisée, tome II
Atlas de géopolitique révisée, tome I
Chine, l’empire de la barbarie
Extra-terrestres, les messagers du New-Age