Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, la vidéosurveillance est devenue le principal instrument de la pseudo lutte contre l’insécurité. Les évaluations scientifiques démontrent pourtant que, dans les espaces publics, son impact est très limité. Il devient même dérisoire si on le rapporte au coût financier pour une collectivité locale.
Les caméras ne dissuadent pas les délinquants dans la mesure où le risque de se faire identifier et interpeller est jugé faible. Il n’y a aucun impact sur les violences interpersonnelles (agressions sexuelles, bagarres, rixes, etc.).
Le coût initial d’équipement d’un système de vidéosurveillance est estimé à 1,5 million d’euros pour 40 caméras. Si l’Etat prend en charge une partie substantielle de cet investissement, en revanche les coûts de maintenance, de location des réseaux de transmission évalués à 10% par an du budget initial, demeurent à la charge des collectivités locales. Et surtout, elles assument le coût humain.
Des écrans de contrôle que personne ne regarde ne servent pas à grand chose. Il faut donc du personnel. Dans l’hypothèse retenue, pour un système fonctionnant 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, une équipe de 14 personnes est nécessaire, soit un coût de l’ordre de 450 000 euros par an. Il faut aussi du personnel municipal sur le terrain (policiers municipaux, médiateurs) en mesure d’intervenir.
Ceci est fondamental : les études étrangères ont montré que la vidéosurveillance n’avait (qu’un peu) d’effet qu’à la condition d’être couplée avec un dispositif d’intervention d’agents de terrain. Le coût financier est donc extrêmement lourd en réalité. Et ce, dans un contexte de réduction des effectifs de la police nationale et de la gendarmerie, que les communes compensent de plus en plus par l’embauche de policiers municipaux.
Pour toutes ces raisons -et non, au nom d’une quelconque idéologie-, le développement de la vidéosurveillance apparaît comme une mauvaise nouvelle pour la société française, un gaspillage d’argent public et un renforcement de la « crédulité technologique » chez nos concitoyens inquiets que la vidéosurveillance rassure souvent, mais qu’elle ne protège nullement.
Source (Merci à Pierrot)
Il est évident que les caméras ne dissuadent pas la délinquance. D’ailleurs pas plus que la police, comme on l’a vu à Tremblay-en-France, où les bus suivis d’un car de CRS était la proie systématique des agresseurs.
Cela ne veut pas dire que les caméras ou la police ne servent à rien, quoiqu’on fasse. Pour qu’elles soient utiles, il faut une suite judiciaire, qui seule permet de faire de la prévention. C’est en effet la crainte de passer de nombreuses années en prison, voire risquer sa vie avec l’application de la peine de mort pour les crimes les plus abjects, qui dissuaderont les criminels et délinquants de passer à l’acte.
Si maintenant une personne est arrêtée, prise en flagrant délit, puis relâchée aussitôt au nom des sacro-saints droits de l’homme, il est évident qu’il n’y aura plus de limites à la barbarie, et ce ne sont pas de malheureuses caméras qui en créeront.
L’armée dans les cités, c’est la seule solution!
Mais comme tout bon chien-chien, il faut attendre que le frangin ricain montre l’exemple. Chose prévue de longue date que cette opération de police sur le sol américain par sa propre armée. Cela sera le signal de la guerre à venir. La crise n’en est que le ferment.