En mars 2014, une jeune fille blanche de dix huit ans sort du RER. Sous la menace d’un couteau elle est entraînée par trois Turcs et un Marocain dans un terrain vague. Et pendant deux heures elle est violée à plusieurs reprises. Torturée. Battue jusqu’au sang.
« T’es blanche, tu manges du porc, on va te violer. Toutes les Françaises sont des putes ».
Mais les juges n’estiment pas utile de retenir la motivation raciste, pourtant revendiquée, dans l’affaire du viol d’Evry…
Ces étrangers ressortiront un jour de prison sans même avoir à répondre de leur haine des Français.
Durant l’instruction, les mis en cause avaient avancé des motivations racistes. Lors de sa garde à vue, le plus âgé avait ainsi lancé : « Quand je sortirai, je niquerai la France. » Un autre avait demandé ses origines à la victime. Et un troisième déclaré s’en être pris à cette jeune fille parce qu’elle était française et qu’il n’aime pas les Françaises. Des éléments que les autorités policière et judiciaire locales avaient refusé de confirmer à l’époque.
L’information avait été relayée sur Internet et les réseaux sociaux, accusant les médias et les politiques de cacher la vérité sur un fait divers tragique survenu dans la ville du Premier ministre, Manuel Valls.
« J’ai été amené à gérer les choses avec le maire de Courcouronnes (Stéphane Beaudet, Les Républicains). Il y avait eu des consignes de diète médiatique, à la demande des parents. Ce n’était pas pour l’image de la ville », assure Francis Chouat (PS), le maire d’Evry. Au final, la dimension raciste n’a pas été retenue.
« Les juges ont choisi de retenir les qualifications les plus graves de viols et d’actes de tortures et barbarie, qui font encourir la peine la plus forte. Y ajouter l’injure raciale ne change rien à la peine encourue, confie une source proche du dossier. Mais ces propos ont été évoqués et seront abordés lors du procès. »
Source : Le Parisien via FDS