N’importe quoi. Dans son film l’Atelier présenté au festival de Cannes, Laurent Cantet met en scène un partisan du Front national, que la “détresse” renvoie selon lui “dos à dos” avec les soldats de l’Etat islamique.
Laurent Cantet a décidé de tourner ce film, “frappé” qu’il était “par le nombre de supporters du Front national chez les 18-25 ans”, comme il l’explique au JDD. Quand le cinéaste, qui a reçu la Palme d’or en 2008 pour “Entre les murs”, essaie d’analyser des phénomènes politiques et sociétaux, comme le succès du parti de Marine Le Pen chez les jeunes, cela donne le héros de son film, Antoine. Son personnage principal représente, selon lui, “le reflet d’une époque”. Et permet de dénoncer “la violence, l’absence de perspectives, les préjugés et les amalgames”. Sacré programme.
“Entre un gamin partisan du FN et un autre qui se fait sauter pour Daech, il n’y a pas plus d’idéologie ou de foi, les deux se sont perdus”
Quel est le synopsis de l’Atelier, écrit avec Robin Campillo ? Des jeunes en insertion qui se réunissent pour un stage d’écriture, et l’un d’entre eux, Antoine, qui se sépare du groupe. “Antoine dit : ‘Je n’ai pas d’avenir, pas d’amis, pas de travail.’” explique Cantet au JDD au sujet de son personnage. “Pour conjurer l’ennui et la frustration, il ne quitte pas ses écrans, télé, ordinateur ou smartphone. Son rapport au monde passe par l’image et le zapping. Il peut aussi bien regarder une vidéo de recrutement de l’armée qu’une exécution commise par des djihadistes”. Progressivement, le jeune homme est “tenté par le passage à l’acte : tuer”, comme l’écrit le JDD. Tuer serait donc l’aboutissement logique de la mise en application des idées de Marine Le Pen et du Front national.
Le délire se poursuit dans la bouche de Laurent Cantet : “Entre un gamin partisan du FN et un autre qui se fait sauter pour Daech, il n’y a pas plus d’idéologie ou de foi, les deux se sont perdus” dit-il à l’hebdomadaire dominical. “Ce sont deux détresses que je mets dos à dos. Si on ne témoigne pas aux jeunes l’attention et le respect dont ils ont besoin, on court à la catastrophe”.
Source : VA