S’il est un exemple frappant de l’autonomisation de l’appareil d’Etat et de sa transformation en un groupe social aux intérêts particuliers alors qu’il est censé servir l’intérêt général, ce qui se passe aux Etats-Unis depuis l’élection de Donald Trump est édifiant. Des cohortes de fonctionnaires fédéraux adeptes de l’interventionnisme continuent d’agir en opposition frontale aux désirs des Américains de base, « avec des implications gravissimes pour la liberté », dénonce le chroniqueur Alex Newman. Une insurrection de l’Etat profond (le « Deep State », et de son bras armé, la fonction publique, qui porte ses fruits…
Au contraire de la volonté d’un Donald Trump d’endiguer la tendance expansionniste et fiscaliste de l’Etat, la fonction publique protège sa raison d’être en produisant des dizaines de milliers de pages de décrets chaque année. « Les sociétés moribondes accumulent les lois comme les moribonds les remèdes », relevait l’aphoriste colombien Nicolas Gomez-Davilà. Cette caste forme ce que les Américains appellent le « Deep State », cet « Etat profond » qui n’obéit qu’à ses intérêts et fantasmes – relayés par trois millions de fonctionnaires civils fédéraux.