L’enquête internationale est rejetée par Israël. De leur côté, les Iraniens se disent prêt à escorter les prochaines flottes.
Le principe d’un enquête internationale avait été posé par le conseil de sécurité des Nations-Unies et soutenu par plusieurs pays. Israël a opposé une fin de non recevoir à ce projet: « Israël est une démocratie et a la capacité et le droit de mener une enquête interne, pas de faire l’objet d’une investigation par un quelconque comité international » a déclaré un de ses porte-paroles.
Un enquête aura bien lieu, mais menée par Israël et après discussions avec Barack Obama sur la manière de la mener. Rappelons que le « messie métis » a été très largement aidé par les diverses organisations du lobby sioniste aux USA pour financer sa campagne et que ses proches conseillers sont tout acquis à la cause de l’État hébreux (Notamment Rahm Emmanuel, citoyen américain engagé volontaire en Israël lors de la première guerre contre l’Irak en 1991).
Seconde conséquence, non la moindre: « Les forces navales des Gardiens de la révolution sont entièrement prêtes à escorter des flottilles de la liberté et de la paix transportant de l’aide humanitaire venue du monde entier pour le peuple opprimé de Gaza » a déclaré un porte-parole du guide suprème de la révolution iranienne.
Des troupes iranniennes pourraient assurer la protection des militants pro-palestiniens allant ravitailler Gaza.
C’est une nouvelle forme de la crise des missiles de Cuba qui semblerait pouvoir se jouer prochainement.
Il faut cependant nuancer ces propos:
– aucun des deux pays n’ayant intérêt à un conflit direct (que pourrait entrainer un affrontement entre troupes d’élite israélienne et iraniennes);
– une porte de sortie pourrait être trouvée en arraisonnant la prochaine flotille dans les eaux israéliennes et non les eaux internationales; en effet, les troupes iraniennes ne pourrait entrer dans ces eaux sans autorisation; cela relèverait d’une agression caractérisée;
– cet ordre d’escorter n’a pas été donné. Toutefois, dire que les troupes seraient prêtes à y obéir (ce qui semble logique, c’est là leur fonction) montrer une fois encore que « l’homme fort de la région », c’est l’Iran. Tout en soulignant le fait que ne pas donner cet ordre permets de montrer que les cadres du régimes iranien ne sont pas des va-t-en-guerres et ne cherchent pas l’affrontement.
Quoi qu’il en soit, si le soutien des USA à Israël va être plus difficile à assumer, le soutien de l’Iran au Hamas ne risque pas de faillir.
François Bon