Surprise ! Alors que le tarif réglementé de l’électricité est traditionnellement révisé une fois par an en août, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a proposé lundi au gouvernement (qui a trois mois pour s’y opposer) une hausse significative du tarif régulé appliqué par EDF à ses clients. « Le mouvement proposé occasionne une hausse de +0,7 % en moyenne des tarifs réglementés de vente hors taxes pour les consommateurs aux tarifs bleus résidentiels et de +1,6 % en moyenne pour les consommateurs aux tarifs bleus non résidentiels », indique le régulateur dans sa délibération.
A fin septembre, 26,8 millions de sites résidentiels et 3,3 millions de « petits professionnels » sont clients des tarifs réglementés d’EDF. Pour les ménages, la hausse s’établirait entre +0,4 % pour les abonnés au tarif « heures pleines-heures creuses » et +1,4 % pour ceux abonnés au tarif de base. Pour les petits professionnels, elle serait, respectivement, de +1,2 % à +1,9 %.
Ce mouvement tarifaire est lié à une disposition législative récente (la loi sur la fin des hydrocarbures) qui réforme le mode de calcul du tarif de transport de l’électricité et impose donc sa révision. « Et à partir du moment où on fait un mouvement, on regarde toutes les composantes du tarif », indique-t-on chez le régulateur. Or un poste de coût augmente significativement en ce début d’année : celui des certificats d’économies d’énergie (CEE).
Coûts commerciaux d’EDF
Le calcul du tarif réglementé tient en effet compte des coûts commerciaux d’EDF, et notamment des dépenses de l’électricien public pour remplir ses obligations d’économies d’énergie chez ses clients : distribution d’ampoules LED gratuites, aide aux travaux d’efficacité énergétique, prime au changement de chaudière, etc.