En 2017, François Héran, directeur de l’Institut national d’études démographiques (INED) de 1999 à 2009, estime que le nombre de personnes ayant une « origine musulmane » (sur une ou deux générations) représente un huitième de la population totale.
Dans son livre « Avec l’immigration: Mesurer, débattre, agir » paru en 2017, on peut lire à la page 20 :
« Parce qu’un quart de la population est lié à l’immigration sur une ou deux générations, dont une moitié environ, soit le huitième de la population, a une origine musulmane (ce qui ne veut pas dire nécessairement une pratique religieuse). Dès lors qu’on atteint de telles proportions, il devient absurde de soutenir qu’un quart ou même un huitième de la population vivant en France, française dans sa grande majorité, ne serait pas intégré. »
Avec près de 67 millions d’habitants en 2017, un « huitième » d’habitants d’« origine musulmane » représentent donc 8,4 millions de personnes, et les immigrés récents 17 millions. Il faut noter que ce chiffre de François Héran ne considère que l’immigration sur une ou deux générations (ce qui exclue donc l’immigration moins récente), et que la moyenne d’âge de cette catégorie doit être beaucoup plus jeune que la moyenne nationale.
Alors qu’une conspiration du silence est organisée autour des chiffres de l’immigration, ceux de ce chercheur – une référence officielle dans son domaine – confirment l’étude parue dans le numéro 11 de la « revue d’études nationales » L’Héritage.
Source BA