Dans un discours, Donald Trump a annoncé le départ prochain des troupes américaines de Syrie. En marge de ce retrait, 200 millions de dollars consacrés à la reconstruction du pays auraient été gelés affirme, selon des sources autorisées, le Wall Street Journal.
Donald Trump souhaite un retrait rapide des troupes américaines déployées en Syrie, au risque de se confronter à nombre de hauts responsables de son administration. Lors d’un discours prononcé jeudi 29 mars à Richfield, dans l’Ohio, le président américain a déclaré, en s’appuyant sur les victoires de la coalition internationale contre le groupe État islamique : « Laissons les autres s’en occuper maintenant. Très bientôt, nous partirons », avant de poursuivre. « Nous allons revenir dans notre pays, chez nous, où nous voulons être. »
L’armée américaine a déployé environ 2 000 soldats en Syrie. Dans ce contexte, le président a ordonné au département d’État de geler pour plus de 200 millions de dollars (160 millions d’euros) consacrés à la reconstruction de la Syrie, dit-on de source autorisée en confirmant une information du Wall Street Journal. Une décision effective le temps que son administration refasse le point sur le rôle des États-Unis dans la guerre civile syrienne. Selon le quotidien financier, le président a gelé ces fonds après avoir lu un article de presse qui soulignait que les États-Unis avaient récemment engagé 200 millions de dollars pour la Syrie. Cette somme avait été promise en février par le chef démissionnaire de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, lors d’une réunion de la coalition internationale contre l’État islamique au Koweït.
Pas encore de décision. Deux responsables de l’administration, s’exprimant à Reuters sous le sceau de l’anonymat, ont confirmé, vendredi 30 mars, que la question d’un retrait américain de Syrie faisait l’objet de délibérations en interne entre Trump et ses conseillers. Le président américain, indique l’une de ces sources, dit clairement que « lorsque l’EI et ses reliquats auront été détruits, les États-Unis s’emploieront à ce que les pays de la région jouent un rôle plus important pour assurer la sécurité ».
Selon le deuxième responsable interrogé, les conseillers à la sécurité nationale du président sont favorables au maintien d’un petit contingent américain en Syrie pendant plusieurs années encore afin d’éviter que les djihadistes ne se réimplantent et que l’Iran n’y accroisse encore son influence. Le dossier syrien a été abordé récemment lors d’une réunion à la Maison blanche mais aucune stratégie n’a encore été présentée à Trump. « Jusqu’ici, il n’a pas donné l’ordre de partir », a ajouté cette source.
Source : l’Opinion