PSA et Renault auraient secrètement et artificiellement gonflé les prix de certaines pièces détachées grâce à l’utilisation d’un logiciel spécifique. C’est ce qu’affirment Mediapart et le réseau de médias European Investigative Collaborations (EIC) dans une enquête publiée aujourd’hui et qui pointe un profit indu, estimé à 1,5 milliard d’euros en dix ans pour les deux constructeurs automobiles.
Renault et PSA ont utilisé le même logiciel, Partneo, permettant d’augmenter discrètement le prix de pièces détachées dites « captives » de 15 % en moyenne. Les constructeurs bénéficient en France d’un monopole pour ces pièces captives, essentiellement des éléments de carrosserie.
Renault et PSA auraient ainsi généré 100 millions d’euros de profits supplémentaires par an au niveau mondial, soit un total de 1,5 milliard d’euros, assure Mediapart. Grâce aux complexes algorithmes et à la large base de données créée par Partneo, les prix de certaines pièces ont ainsi bondi : + 264 % pour une protection de roue de Dacia Sandero, + 100 % pour un rétroviseur de Clio III…
« Nos documents, écrit Mediapart, sont issus d’une procédure judiciaire intentée au civil devant le tribunal de commerce de Paris par l’inventeur du logiciel, Laurent Boutboul. S’estimant lésé par Accenture lors du rachat de sa société en 2010, il accuse aujourd’hui le géant du conseil, Renault et PSA d’avoir utilisé son système pour coordonner les hausses de tarifs, en violation des règles de la concurrence. »
« Les pratiques de Renault et PSA, commente Mediapart, sont d’autant plus choquantes qu’avant la mise en place du logiciel d’Accenture ils vendaient déjà leurs pièces de rechange à des tarifs exorbitants : jusqu’à cinq fois leur prix d’achat en moyenne, selon nos documents confidentiels, soit 80 % de marge ! Selon Accenture, les pièces de rechange pèsent « 9 à 13 % du chiffre d’affaires » des constructeurs, mais « jusqu’à 50 % de leurs revenus nets ».
Interrogées, les trois sociétés incriminées ont naturellement botté en touche, voire démenti avec vigueur. Accenture estime ainsi que les informations « comportent de nombreuses inexactitudes et erreurs d’interprétation », que la procédure intentée par l’inventeur du logiciel est « sans fondement » et que le cabinet respecte ses « obligations légales et contractuelles ».
PSA « conteste totalement » ces « accusations […] infondées », sans plus de détails, tandis que Renault, qui a répondu par écrit aux questions de Mediapart, indique ne s’être « engagé dans aucune coordination, de quelque forme que ce soit, avec PSA » et n’avoir jamais « emprunté une démarche qui puisse relever, de près ou de loin, d’une violation des règles de concurrence ».
Source : Le Point
Moi, je me rappelle d’un autre marché juteux quand j’étais petit c’était des arrets de bus improvisés par Bouygues, Renault, Peugeot enfin bref par tout ceux qui ont réussit dans le batiment et l’industrie…
Les arrets se trouvaient au pied des bidonvilles et des citées… C’était illégal mais bon…
Je vous laisse faire un tour d’horizon sur ma France à moi:
Taper bidonville, puis taper Algérien et puis taper Portugais … ensuite admirer Ma Banlieue des années 80 et vous comprendrez mieux comment on en est arrivé là en 2020.
Rien de nouveau, un certain journal, qui se met à la place du conducteur, a déjà publié sur ce genre de fait, et avec les mêmes résultats. La soupe est si bonne ! Fut un temps ou les auteurs de ce genre de vol manifeste auraient vu (?…) leur tête au bout d’une pique… Mais dans notre société consumériste, c’est l’assureur, et donc le client in fine qui trinque. Toujours l’utilisateur final…