Le 1er tour de l’élection présidentielle brésilienne avait lieu ce dimanche, et le candidat populiste de droite, Jair Bolsonaro, a obtenu pas moins de 46% des voix. Son principal rival, Fernando Haddad, du parti des travailleurs (PT, gauche), arrive loin derrière avec 29%.
Un résultat très important, qui choque les médias, mais qui ne satisfait pas Bolsonaro, qui considère qu’il y a eu des fraudes avec les votes électroniques et va saisir l’instance judiciaire compétente :
« Je suis certain que si ça n’avait pas eu lieu nous aurions eu dès ce soir le nom du président de la République. C’est notre liberté qui est en jeu ». Ces partisans étaient réunis devant le siège du Tribunal suprême électoral (TSE) à Brasilia en criant « Fraude ».
La victoire de ce nationaliste modéré, pro-vie et pro-famille évidemment, qui plaît à la fois aux milieux d’affaires et aux pauvres (il fait de beaux résultats dans les favelas, et 49% à Rio de Janeiro), fait penser à divers égards à celle de Donald Trump : le pouvoir des médias – hostiles – semble perdre de son emprise sur les peuples.
Le journal de centre-gauche Le Figaro – comme tous les autres médias – ne cache pas son émoi, présentant Bolsonaro comme « d’extrême-droite » et tenant des propos « réactionnaires, machistes et homophobes ».
Évidemment, les médias exagèrent mais quoiqu’il en soit, et quoique fera réellement Bolsonaro au pouvoir (il est bien parti pour remporter le second tour), ce résultat impressionnant est une nouvelle gifle pour la caste politico-médiatique gauchiste et cosmopolite qui domine en Europe et aux Amériques.
Par contraste, la situation de la France est d’autant plus effarante. Alors que partout les candidats qui méprisent le « politiquement correct » et les oukases médiatiques progressent ou triomphent, ici, tout le personnel politique glisse à gauche et continue à se mettre au garde-à-vous devant les médias, par peur d’être diabolisé. L’ex Front national, avec sa politique de « dédiabolisation » (ce qui signifie « plaire aux médias ») et la gauchisation rapide de son programme en est un exemple criant.
PS : Jair Bolsonaro est un ancien capitaine de l’armée brésilienne qui est entré en politique peu après la fin de la dictature militaire (qu’il défend fermement, au grand effroi des médias) en 1985. Après avoir été élu conseiller municipal de Rio de Janeiro en 1988, il devint député deux ans plus tard, jusqu’à aujourd’hui. Il était catholique mais en 2016, il s’est fait baptisé à nouveau par un pasteur évangélique (obédience qui progressent à grande vitesse au Brésil) en Palestine israélienne.
Il y a un mois, il avait été poignardé par un gauchiste. Le Figaro, fielleux et mauvais perdant, ose dire que cela lui a probablement rendu service en lui évitant de participer à des débats.