Trouvé sur La Dépèche : « 43 ans qu’il pensait à lui, 43 ans que le corps était resté prisonnier de la montagne. Michel Baud, 65 ans, a retrouvé les restes humains du corps de son ami d’enfance, Jean-François Benedetti, disparu en juillet 1976. Il gravissait alors en solitaire l’Ailefroide occidentale dans le massif des Ecrins.
Fin août, grâce à sa persévérance de son ami, mais aussi à la fonte des glaciers, Michel Baud repère une « tache orange » sur le glacier Long de l’Ailefroide, une montagne à cheval entre l’Isère et les Hautes-Alpes. Il prévient les secouristes en montagne.
Lundi matin, deux CRS des Alpes montent en hélicoptère sur le glacier et récupèrent des lambeaux de vêtements et les restes humains. Une opération délicate en raison de chutes de pierre. « Il faut encore attendre le résultat des tests ADN mais il pourrait bien s’agir de Jean-François Benedetti, disparu le 25 juillet 1976 », confirme le major Soullier de la CRS Alpes à Grenoble.
Pendant des années, Michel Baud n’a jamais oublié Jean-François qui était le petit-ami de sa soeur. « J’ai toujours eu l’impression qu’il m’appelait pendant toutes ces années. Oui, j’ai toujours senti un appel. Il fallait que j’aille le chercher », explique-t-il au Dauphiné Libéré. Les deux amis se sont connus au lycée à Bagnols-sur-Cèze dans le Gard où ils ont passé leur enfance. « Dans les environs de Bagnols, nous passions tout notre temps libre à grimper, ouvrir des voies, avec d’autres amis », dit-il à nos confrères. Avant de disparaître, Jean-François avait écrit un texte à ses parents dans lequel il disait : « Si je meurs en montagne, ne m’en veuillez pas, j’ai fait ce que je voulais faire, je suis heureux ». »