Nous venons d’apprendre la triste nouvelle du rappel à Dieu, cette nuit, de Roger Holeindre, à l’âge de 90 ans.
Ancien combattant (para), prisonnier politique, grand reporter, homme politique, écrivain, il eut une vie riche et c’est une personnalité historique de la droite nationale qui vient de s’éteindre.
Orateur fameux, « grande gueule » aussi attachante que redoutée pour son caractère volcanique, il fut un infatigable combattant de la cause nationale et en particulier un combattant de la mémoire, toujours sur la brèche pour contrer la propagande antifrançaise et remettre à l’honneur les héros sacrifiés, en particulier pendant les guerres d’Indochine et d’Algérie.
[voir un bref compte-rendu de ses obsèques ici]
Nous reviendrons sur sa vie et son engagement, mais rappelons déjà succinctement qui il était.
A l’âge de 15 ans, en 1944, il se signalait déjà face aux Allemands et fut l’un des plus jeunes résistants – sinon le plus jeune.
Ouvrier métallurgiste, il s’engagea comme volontaire en Indochine en 1948, à 16 ans, où, se réengageant, il combattit tout le temps de la guerre (y compris après la chute de Dien Bien Phu), puis ce fut l’Algérie, où il fut blessé d’une balle à la tête. Démobilisé, il resta là-bas et créa une maison des jeunes, participant avec succès à l’éducation et aux loisirs de centaines de jeunes musulmans.
Proche de l’OAS (la résistance française face au FLN et à la trahison de De Gaulle), « Popeye » (son surnom) goûta alors, comme beaucoup de patriotes, à la prison.
Il mena ensuite une carrière d’écrivain et de journaliste, devenant grand reporter à Paris Match (qui était alors une référence, rien à voir avec l’actuelle version) et au Figaro Magazine notamment.
Il écrivit une trentaine de livres (on peut se procurer ici ceux qui sont encore diffusés).
N’interrompant pas son engagement politique – en particulier contre la menace communiste –, on le retrouva notamment à la tête du « Front uni de soutien au Sud-Vietnam », association regroupant plusieurs mouvements. Dans ce cadre, il fut lynché par des hordes de rouges soutenant le Viet-Nam communiste, et gravement blessé, dans une attaque qui aboutira à l’éclatement de Mai 68.
Après avoir tenté de créer plusieurs mouvements patriotiques (ce qui lui valu encore de la prison en 1969, à cause d’une bagarre avec des gauchistes), il participa à la fondation (à l’initiative du mouvement nationaliste Ordre nouveau) du Front national, aux côtés de Jean-Marie Le Pen.
Il en resta une figure majeure, quand c’était encore un grand rassemblement de militants, et vice-président jusqu’au début 2011 : il quitta alors le mouvement quand Marine Le Pen, soutenue par son père, prit la direction du parti contre Bruno Gollnisch, affirmant qu’elle n’avait pas ses idées, ni celles de son père, et qu’elle renierait les fondamentaux (il s’est expliqué sur ce départ ici notamment). Il annonça d’ailleurs prophétiquement à Jean-Marie Le Pen : « cette femme n’a pas nos idées. Tu verras, elle te chassera de ton propre parti ».
Il rejoignit alors le Parti de la France, fondé par Carl Lang et dirigé aujourd’hui par Thomas Joly.
Parallèlement, il fonda en 1985 – et dirigea jusqu’à maintenant – le Cercle national des combattants, association d’anciens combattants et militaires, qui organise notamment des cérémonies d’hommage aux morts.
Le CNC possèda longtemps un grand château à Neuvy-sur-Barangeon, dans le Berry (grâce à l’empereur centrafricain Bokassa), où il accueillit des générations de jeunes nationaux lors d’universités d’été.
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Quand Roger Holeindre était reçu chez Ardisson pour évoquer ses guerres :
ou chez Emmanuel Ratier sur Radio Courtoisie :
On peut retrouver ce livre (80 ans de mensonge, ça suffit !) auprès de la Librairie française, et les autres aussi.