A l’occasion de la commémoration des 75 ans de la libération d’Auschwitz, Isabelle Balkany, l’épouse du corrompu maire de Levallois (et ponte de la droite républicaine) a publié un message sur facebook dans le but de tirer des larmes à propos de son mari, Patrick Balkany, toujours détenu à la prison de la Santé, à leur grand dam, suite à sa condamnation pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale. Tous les moyens sont bons, décidément, chez ces gens-là. Aucune forme de pudeur et de décence ne semble envisageable.
« Appel téléphonique de Patrick, ce matin, littéralement épuisé par l’anémie et la douleur… « Isabelle, nous sommes la dernière génération qui peut encore transmettre ce que nos parents ont vécu… Je veux que tu rapportes aux Levalloisiens ce que je ne leur ai jamais raconté… » », écrit-elle au début de ce post.
L’histoire en question : le 27 janvier 1945, avant la libération du camp d’Auschwitz, le père de Patrick Balkany, Gyula Balkany, se serait enterré vivant avec dix de ses compagnons pour échapper aux nazis. « Après deux jours « enterrés », le camp vidé, ces hommes, sous la direction de Gyula, partent vers le camp des femmes et libèrent celles qui, comme eux, se sont cachées… Parmi elles, une certaine Simone Veil, sa sœur de cœur pour la vie !» écrit aujourd’hui Isabelle Balkany pour conclure son post Facebook.
Or, sur ce sujet précis, le journal Libération s’est livré à un exercice de révisionnisme historique convaincant :
« […] Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes ont mis en doute ces déclarations, relevant, comme cela a déjà été écrit à de nombreuses reprises, que Simone Veil a été libérée à Bergen-Belsen, et non à Auschwitz.
Comme l’a elle-même raconté l’ancienne ministre de la Santé, elle et une des ses deux soeurs, Madeleine, ont été libérées par les troupes britanniques le 15 avril 1945. Elles étaient alors au camp de Bergen-Belsen, où elles étaient arrivées le 30 janvier de la même année.
Simone Veil en fait le récit dans son autobiographie, Une vie, publiée en 2007. Elle le raconte également en vidéo, dans une archive télé visible sur le site de l’INA : «Pour nous, la période qui a été la plus épouvantable, surtout pour Milou [surnom de sa sœur Madeleine, ndlr], c’est à partir du mois de mars 1945, à Bergen-Belsen. Nous avons eu toutes les trois le typhus. […] »
Comme l’a confirmé à CheckNews la famille de Simone Veil, celle-ci a quitté le camp d’Auschwitz – où elle était arrivée en train au printemps 1944 – le 18 janvier 1945. Elle a ensuite été conduite dans le camp de Dora, puis celui de Bergen-Belsen. Gyula Balkany et Simone Veil ont peut-être été détenus en même temps à Auschwitz mais il est donc impossible que le père de Patrick Balkany ait pu la libérer, le 27 janvier 1945 à Auschwitz. »