Ce militaire états-unien était devenu conseiller à la sécurité nationale du président Ronald Reagan en 1987, et grenouillait depuis dans les hautes sphères politiques du pays.
A ce titre, en tant que chef d’État-Major des armées, il conduisit les troupes américaines et alliées lors de la guerre du Golfe (1990-1991).
George W. Bush le nomma en 2000 secrétaire d’État (responsable des Affaires étrangères et n°2 de l’Etat).
Le , il présenta devant le Conseil de sécurité des Nations unies un épais dossier à charge contre le régime de Saddam Hussein, contenant des fausses preuves relatives à l’existence d’armes de destruction massive en Irak. Dans ce discours, qui apparaîtra comme l’un des prologues de la guerre d’Irak, il affirma : « il ne fait aucun doute que Saddam Hussein possède des armes biologiques et la capacité de produire rapidement plus, beaucoup plus » ; puis il déclara : « [il n’y a] aucun doute dans mon esprit que Saddam travaille pour obtenir des composants clefs pour produire des armes nucléaires ».
A la suite de quoi, les Etats-Unis envahirent l’Irak de façon totalement illicite et laissèrent le pays dans un chaos qui dure encore.
Par la suite, Powell avait soutenu le candidat Obama, deux fois victorieux à la présidentielle américaine, puis Biden face à Trump vis-à-vis de qui il était très hostile.
Powell est officiellement mort, à l’âge de 83 ans, des suites du Covid, alors qu’il avait reçu toutes ses doses de vaccin, selon sa famille.
Il rejoint Donald Rumsfeld, mort en juin dernier, et qui avait été « secrétaire à la Défense » (2001-2006) sous le même Bush. Rumsfeld avait été lui-aussi l’un des principaux propagandistes de la guerre contre l’Irak, mentant éhontément.
Parallèlement à ses activités politiques, le machiavélique Rumsfeld était un « homme d’affaires » qui fut PDG des groupes pharmaceutique G.D. Searle (devenu Pfizer) et Gilead Sciences…