Les Israéliens ne se gênent pas pour espionner outrancièrement même leurs plus fidèles alliés (ou vassaux).
« Comme le révèle un ancien analyste du renseignement de l’armée à Big League Politics, Cody R., des agents du Mossad ont eu l’idée d’installer un kiosque d’ordinateurs portables dans un centre commercial proche d’une base américaine pour refourguer aux militaires des PC équipés de logiciels espions; l’armée, quand elle a découvert le pot aux roses, a préféré garder le silence.
Pour Cody, qui a servi en Afghanistan, cette affaire démontre à quel point «le gouvernement israélien se méfie de tout le monde, y compris de ses alliés: j’ai travaillé dans le domaine du renseignement des années et je peux vous dire qu’il s’agit d’une affaire particulièrement sensible».
«En 2012, j’ai débuté ma formation à Fort Jackson, SC. Après avoir terminé l’entraînement de base au combat (BCT), j’ai été envoyé à Fort Huachuca, en Arizona, pour commencer une formation d’analyste du renseignement (35F à l’époque)», précise le lanceur d’alerte à Big League Politics.
«Les bases de l’armée sont toujours à proximité d’une ville, en l’occurrence, il s’agit de Sierra Vista, qui a, elle aussi, son petit centre commercial de merde. Or, il se trouve qu’après avoir terminé vos classes, vous êtes autorisé à quitter la base le week-end, il faut simplement être de retour pour le dimanche soir. Beaucoup de soldats traînent au centre commercial. Tous les centres commerciaux ont ces petits kiosques qui vendent des lunettes de soleil, des bijoux et des trucs bon marché».
«Dans un tel centre, un kiosque à ordinateur, c’est déjà quelque chose. Les portables n’étaient pas donnés à l’époque: quelque part entre 800 $ et 1700 $. Mais pour les membres du service, il y avait des «offres» défiant toutes concurrence et ils étaient cédés avec une remise de plusieurs centaines de dollars sur le prix public. (Sachant qu’il n’est pas difficile de repérer les membres du service: les cheveux, les lunettes, les marques de bronzage sur les poignets et l’âge)».
À un moment donné, ça a fini par se savoir et par tinter aux oreilles de la hiérarchie qui a envoyé le CID pour enquêter. Qu’ont-ils trouvé ? Que les vendeurs étaient en réalité des agents du Mossad et que les portables étaient munis de tous les logiciels et matériels requis pour espionner. Il était possible de désinstaller le logiciel, mais les puces installées en dur leur donnaient toujours accès au clavier, au microphone, à la webcam et à l’écran.
Songez que les soldats emportent souvent leurs ordinateurs en mission et les consignes de sécurité ont beau être rabâchées, elles ne sont pas toujours suivies. On peut faire confiance aux Israéliens : une telle faille n’a bien sûr pas pu leur échapper. »
Patrick Howley, 31 Janvier 2022
Traduction : Jeune Nation