Marine Le Pen (@MLP_officiel): Le concept de « remigration » est « totalement antirépublicain »#LaFrancedanslesyeux pic.twitter.com/ep3vnPmtbD
— BFMTV (@BFMTV) March 22, 2022
Marine Le Pen dit :
– que l’idée de « remigration » est « profondément injuste », sans préciser pourquoi, ni dans quelles limites : il peut y avoir tout un tas de degrés dans la « remigration » (des seuls clandestins et délinquants étrangers jusqu’aux immigrés qui ont une carte d’identité « française »).
La remigration, c’est l’inversion des flux migratoires. Le FN l’a toujours réclamée, même si ce mot récent n’était pas utilisé.
La présidente du Rassemblement national amalgame cette idée de remigration avec le retrait général de la nationalité à tous les individus issus de l’immigration récente, ce qui n’est pas nécessairement le cas, et particulièrement pas le cas dans le cadre de ce ministère de la remigration qu’a annoncé Zemmour.
– Elle explique que l’idée de revenir sur la nationalité distribuée surabondamment et sur des critères très vagues à des millions d’étrangers est une idée de Jean-Yves Le Gallou, et qu’elle a « toujours été en désaccord profond avec ce concept là », « j’y suis opposé » « il est totalement antirépublicain ».
« Ce sont des Français à part entière » (sic), « ils garderont la nationalité française », parce que la loi leur a donné.
Elle se cambre sur une posture purement juridique : « moi je respecte l’Etat de droit ».
Marine Le Pen ne sait pas que ce qu’une loi a fait, une autre peut le défaire.
Et au-delà des arguties juridiques, il y a une chose à laquelle ne semble pas penser Marine Le Pen : l’intérêt vital de la nation française.
Et il est évident que l’immigration massive menace directement et mortellement l’identité française.
La survie de celle-ci passe par une révision de la nationalité française qui a été bradée par les gouvernements cosmopolites de ces dernières années, et par une large remigration, pacifique et humaine. C’est cela qui serait « juste ».
Mais, pour Marine Le Pen, la priorité c’est « la République » (dans son sens maçonnique), sa seule boussole intellectuelle semble être l’idéologie républicaine.
PS : le retrait de la nationalité distribuée automatiquement à des millions d’étrangers, depuis 1976, figurait au programme du FN en 1995. (Nous n’avons pas pu vérifier pour 2002). Il est maintenant évident que Marine Le Pen a subverti le FN : elle en a pris la tête car c’était le désir de son père, mais n’en avait pas les idées, et a donc vidé le parti de sa substance sur à peu près tous les sujets majeurs (identité, indépendance nationale, mœurs publiques).
Henri Ménestrel