Les multinationales de la malbouffe sont à nouveau éclaboussées par un scandale. La course au profit semble leur règle suprême.
« En 2013, les lasagnes au bœuf vendues par Findus faisaient scandale car la viande qu’elle contenait était en fait du cheval. C’est à une affaire similaire qu’est confronté Subway. Implanté dans le monde entier, le géant du sandwich (45.000 enseignes dans plus de 110 pays, soit plus que les 37.000 McDonald’s) est poursuivi pour avoir proposé des préparations au thon… qui n’en contenaient pas.
Pain frais, thon émietté, mayonnaise crémeuse et suppléments de votre choix: c’est ainsi que la marque décrit son sandwich au thon, rappelle le Washington Post. Le problème, c’est qu’il n’y a en fait pas le moindre milligramme de thon dans ce sandwich proposé à la carte de ses restaurants californiens. C’est dans cet État américain que des analyses réalisées en laboratoire ont démontré qu’il contenait en fait «tout sauf du thon», comme l’affirment les avocats chargés de poursuivre Subway.
À la place du poisson annoncé, la marque utiliserait «un mélange de préparations variées, mixées ensemble pour imiter l’apparence du thon», affirment les plaignants. La composition exacte de la mixture n’a pas été rendue publique. Interrogée par le Washington Post, la partie civile a simplement accepté de révéler qu’il n’y avait même pas de poisson dans ce mélange.
L’enquête a révélé que Subway se livrait à ce genre de pratique depuis début 2017. […]Bien loin de faire amende honorable, Subway a décidé de nier et de s’en prendre aux victimes, affirmant que ses sandwiches contrenaient bien du thon (ce qui semble contraire aux analyses effectuées) et que les deux plaignantes cherchent simplement un moyen de se faire un nom dans l’industrie alimentaire. Jouant sur la corde sensible, les porte-parole de la chaîne de restaurants affirment que ces accusations prétendument mensongères vont également faire beaucoup de mal à tous les franchisés.
La liste des procès intentés à Subway est de plus en plus longue, comme le fait remarquer Tim Carman pour le Washington Post. Taille des sandwiches non conforme, pain qui n’en est pas vraiment, mauvais traitement des franchisés… Les plaintes sont nombreuses et n’aident pas l’enseigne, aussi bien implantée soit-elle, à se faire une image positive. Le verdict du «procès du thon» ne sera pas connu avant plusieurs mois. […] » (source)