De Diane Montagna, dans le journal catholique américain The Remnant :
« CITE DU VATICAN, 18 février 2023-L
e Remnant a appris qu’un document du Vatican est actuellement en cours d’examen par le pape François qui élargirait et renforcerait son Motu proprio Traditionis Custodes de 2021, affirmerait que la seule liturgie officielle du rite latin est le Novus Ordo [messe moderne, dite « de Paul VI » – NDCI], et réglementerait strictement les communautés ex-Ecclesia Dei.Des sources vaticanes bien informées ont confirmé au Remnant, qui avait déjà anticipé Traditionis Custodes avant sa publication en 2021, que le projet de document, sous forme de constitution apostolique, a été présenté au pape François à la fin du mois de janvier par des supérieurs du Dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements, dirigé par le cardinal Arthur Roche.
Le document aurait été rédigé par les responsables du dicastère, sous la direction de son secrétaire, l’archevêque Vittorio Francesco Viola, OFM, en collaboration avec au moins un consulteur du bureau du Vatican pour les célébrations liturgiques papales.
Alors que Traditionis Custodes vise principalement à contrecarrer le développement de la messe et des sacrements traditionnels en latin parmi le clergé diocésain, ce nouveau document porterait un coup particulièrement dur aux communautés de l’ex-Ecclesia Dei, en interdisant les ordinations diaconales et sacerdotales dans le Vetus Ordo [rite traditionnel – NDCI], en interdisant l’administration des autres sacrements aux fidèles et en exigeant la concélébration de tous les prêtres, y compris les membres de ces instituts.
Une interdiction des messes dominicales dans le Vetus Ordo serait également sur la table.
The Remnant a également appris qu’un cardinal italien créé en 2022 cherche à poursuivre le pape François pour qu’il promulgue une constitution apostolique alternative, qui pourrait à première vue sembler moins dure mais qui serait en fait pire en cherchant une fois pour toutes à enterrer la liturgie latine traditionnelle.
Ce deuxième projet ne mentionnerait jamais le Vetus Ordo mais célébrerait plutôt le 54e anniversaire de la promulgation de la constitution apostolique de Paul VI sur le nouveau Missel romain (3 avril 1969), faisant de la date probable de sa publication le lundi de la Semaine Sainte. Selon certaines sources, il relaterait les « bienfaits » de la réforme liturgique de Paul VI et les « fruits abondants » qu’elle a portés dans l’Église, et chercherait à la « couronner et la compléter » en déclarant que, désormais, le seul rite officiel de l’Église latine est le Missel romain de Paul VI, le Novus Ordo.
Sans jamais dire un mot du Vetus Ordo, cette seconde option ferait avancer tout ce qui est contenu dans la première par les conséquences qu’elle implique. Elle donnerait aux évêques qui sont hostiles à la liturgie traditionnelle – ou qui sont prêts à la sacrifier pour ce qu’ils considèrent comme un plus grand bien – la base pour l’éradiquer dans leurs diocèses. Et cela renforcerait les efforts du cardinal Arthur Roche pour contraindre les évêques traditionalistes à appliquer son interprétation de Traditionis Custodes, après des tentatives répétées de le faire d’une manière considérée par les canonistes comme contraire au droit de l’Église.
Mais rien n’est gravé dans la pierre à ce stade, nous dit-on, et il y a une résistance considérable de la part des membres de la Curie romaine, qui croient que la promulgation par le pape François de l’une ou l’autre constitution apostolique enverrait l’Église dans des eaux inconnues, blesserait davantage le Corps mystique du Christ et serait considérée (par les catholiques et les non-catholiques) comme un acte cruel et diviseur.
Elle serait également interprétée par les cardinaux, les évêques, les prêtres, les religieux et les laïcs comme une répudiation totale de l’héritage du pape Benoît XVI, quelques mois seulement après sa mort. »