Les élèves-infirmiers du service public apprennent à « mieux soigner » les musulmans

Les élèves infirmiers de Limeil ont des cours pour réussir à concilier la pratique religieuse des patients et les soins. Hier, ils ont découvert les rites musulmans à la mosquée de Créteil.

Une enquête du Parisien :

Comment concilier le respect de la liberté du culte, inscrit noir sur blanc dans l’article 8 de la charte du patient hospitalisé, avec une bonne gestion des soins ? Une trentaine d’étudiants de l’Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) de l’hôpital Emile-Roux (AP-HP), à Limeil-Brévannes, cherchaient des réponses à cette question hier à la mosquée de Créteil. Après une visite de l’édifice, ces futurs infirmiers et infirmières, appelés à côtoyer des patients de différentes confessions religieuses, ont suivi une conférence conduite par l’Union des associations musulmanes de Créteil (UAMC), qui gère la mosquée, sur le thème : « Le milieu hospitalier et l’islam ».

Visites dans d’autres lieux de culte

Avant cette sensibilisation, les étudiants s’étaient déjà rendus chez les bouddhistes à la pagode de Joinville, à la synagogue de Créteil rencontrer la communauté juive ou encore à l’église orthodoxe de Paris. Des visites menées dans le cadre de leur module d’enseignement : « Rites, cultures et religions ». Dans un hôpital, il n’est pas rare en effet que le personnel soignant soit confronté à des refus pour des raisons religieuses. Pour les uns, pas question d’être examiné par un médecin de sexe masculin, pour d’autres d’appeler le personnel du service avec la sonnette électrique le samedi ou encore de porter les vêtements de l’établissement car la tenue ne couvre pas suffisamment le corps… « Ce module est un enseignement imposé. Certains de ces étudiants de deuxième année ont fait entendre leurs réticences au motif qu’ils étaient profondément athées. Certes, le personnel soignant doit rester dans une position neutre, les établissements de santé sont des établissements laïcs mais ces futurs infirmiers auront à prendre en charge des patients qui viennent avec leur histoire », explique Anna Giacomini, formatrice à l’Ifsi. Exemple : « Si on ne sait pas qu’un orthodoxe fait son signe de croix de droite à gauche, contrairement aux catholiques, l’infirmier ou l’infirmière peut penser que le patient est confus », illustre-t-elle. Avant d’engager les discussions, Ibrahim, de l’UAMC, remercie les étudiants. « Aller vers l’autre pour mieux se connaître, pour dissiper les malentendus, les préjugés, est très important pour nous. »

Les étudiants ont multiplié les questions. « Il paraît qu’un non-musulman ne peut pas toucher un Coran écrit en arabe. Comment fait-on si un patient hospitalisé le laisse tomber du lit ? » demande une étudiante. Réponse : « Vous pouvez le ramasser avec une couverture, il faut que quelque chose fasse barrière. »

« Si un patient ne peut pas entrer en contact avec l’eau, pour des raisons médicales, comment peut-il faire ses ablutions avant la prière ? » interroge un autre étudiant. « Ne soyez pas étonné si vous voyez une pierre dans sa chambre, il peut en effet passer cette pierre pour se purifier s’il ne peut pas utiliser l’eau », indique l’intervenant. Don du sang et don d’organes, jeûne du ramadan et grossesse, crémation… tout est passé en revue par les futures blouses blanches. Dans ce cadre, la mosquée accueille également les élèves de l’Ifsi de l’hôpital Henri-Mondor (AP-HP) de Créteil. Des discussions sont également en cours avec l’hôpital Paul-Brousse (AP-HP) de Villejuif.

6 commentaires concernant l'article “Les élèves-infirmiers du service public apprennent à « mieux soigner » les musulmans”

  1. Essayez donc de réclamer un menu carêmique le mercredi ou le vendredi et vous m’en direz des nouvelles…

  2. ISLAM ISLAM ISLAM ISLAM!!!

    J’entends que ça à longueur de journée!!!

    Je suis Français de France de tradition chrétienne avec du sang celtes, latins, et germains.

    Parlez-moi de la vraie France et de la religion des Européens!

    CASSEZ VOS TELEVISIONS.

  3. Bonjour,
    je trouve très intéressant d’apprendre aux étudiants la réalité dans laquelle ils seront amenés à exercer. On ne peut pas nier la religion des patients et des soignants puisqu’elle fait parti de leur quotidien (intérieurement et extérieurement). La laïcité ne doit pas être un étouffoir pour la religion; son rôle est, au contraire, de ne pas imposer une quelconque croyance: que ce soit l’athéisme, le paganisme ou le monothéisme. En outre, c’est également une manière d’enseigner la tolérance aux étudiants en détruisant les barrières de l’ignorance. Nous devons apprendre à vivre ensemble avec nos différences. La diversité c’est en vérité une richesse qu’il savoir découvrir !

  4. @Abeille

    Tout à fait d’accord que la « laicité » ne doit pas servir d’étouffoir à la religion (ce qui est pourtant le cas) et qu’il faut reconnaitre et respecter les convictions d,autrui, sans pour autant les partager.

    Mais comprenez que toutes les places ne sont pas égales dans un pays qui n,a pas été fondé et construit par les laics, mais par les Chrétiens. Et que la « tolérance » à sens unique nous donne des remontées d’huile.

    Pour la « diversité », certains peuples des balkans et d’Asie Mineure l’ont vécue contre leur gré pendant plusieurs siècles. Ils po=euvent vous dire que ce n,est pas nécessairement un idéal.

  5. que ceux qui se sentent insultés par nos coutumes notre religion et nos valeurs rentrent dar dar chez eux!chez nous cela est aussi une liberté!je refuse ce multiculturalisme imposé!l’islam et tout ce qui va avec me donne envie de vomir!Nous n’avons pas à nous integrer à ces gens là c’est l’inverse qui doit se produire! c’est eux qui sont chez nous pas l’inverse!
    Allez donc admirer leur tolerance lorsqu’il lapide une petite fille de 12 ans avec barbarie…….cessons de sacrifier nos valeurs nos croyances sur l’hotel de la pseudo tolerance en pensant acheter la paix sociale!
    En réalité,nous sacrifions notre liberté sur l’hotel de la demagogie!à bon entendeur je reste fermée à cette population de […] inadaptés ,inadaptables à notre civilisation occidentale……….

  6. Et ils peuvent pas se faire soigner chez eux selon leurs coutumes plutôt que de pomper l’air aux blancs ? ah mais non c’est trop bon le social ici…
    Raus !

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