Najat Vallaud-Belkecem et ses chevaliers du Gender ont imposé à l’école l’ABCD de l’Égalité, qu’on ne présente plus.
Farida Belghoul et ses soutiens proposent désormais les ABCD de la complémentarité. La fondatrice des Journées de Retrait de l’École s’était déjà fait remarquer en intitulant un de ses livres Papa porte un pantalon et Maman porte une robe, détournement de Papa porte une robe, l’un des ouvrages phare des fameux ABCD de l’Égalité…
Complémentarité vs indifférenciation des sexes, c’est le cheval de bataille de tous les parents qui refusent qu’on enseigne à leurs enfants les idées pro-genre. Le combat passera notamment par des séances de lecture de contes traditionnels en dehors du temps scolaire.
Une démarche portée à la fois par Farida Bleghoul et les JRE et par la Fédération Autonome de Parents Engagés et Courageux (FAPEC), collectif de parents désireux de faire entendre leur voix au sein des écoles.
« Ces échanges revêtent une importance considérable : compte tenu de la dissimulation des idées pro-genre à l’école, vos enfants seront les seuls à témoigner de la vérité », explique Farida Belghoul dans la présentation de ce nouveau projet. Les « ABCD de la complémentarité » sont proposés aux parents clés en mains, avec une méthodologie bien précise, développée notamment par le docteur en littérature Merlin Arthossian. Chaque semaine, des contes seront mis en ligne avec, pour compléter, un questionnaire destinés à faire réfléchir les enfants sur ce qu’ils viennent d’entendre.
Au-delà de la lutte contre les idées pro-genre, il s’agit également de développer, par la lecture en groupe et le travail de réflexion qui s’en suit, l’esprit critique, la capacité de mémorisation et de synthèse des enfants de 4 à 12 ans. Mais, à lire les différents communiqués de Farida Belghoul, l’on comprend vite que ce ne sont pas seulement les enfants qu’elle veut éduquer mais aussi les parents qu’elle veut responsabiliser comme premiers éducateurs de leurs enfants.
À eux, donc, de se rassembler pour créer ces petits espaces de liberté où l’on opposera à la fausse égalité la beauté et la fécondité de la complémentarité des sexes.
Le titre du premier conte, mis en ligne le 7 septembre, est sans équivoque : « Frérot et soeurette ». Un frère et sa sœur, brimés par leur marâtre, décident de partir découvrir le monde, c’est ainsi que commence l’histoire… Le conte en lui-même n’a pas suscité beaucoup de réactions, contrairement au questionnaire qui le complète, proposé par la FAPEC et qui propose quelques réponses toutes faites :
« Pourquoi Frérot et Soeurette sont partis de chez eux au début de l’histoire ? »
Réponse : « Leur mère est morte et la marâtre est méchante avec eux, car elle n’est pas leur vraie mère ».
« Que devient Soeurette au cour du conte? »
Réponse : « Soeurette reste soeur, mais devient reine et mère: être mère, c’est être une reine ».
« Dans les contes traditionnels, les marâtres sont souvent méchantes, pourquoi ? »
Réponse : « Il s’agit d’une méchanceté symbolique. Elle représente la mère non biologique: la transmission est rompue ».
« Les Manifs pour tous vont adorer », commente l’Express. Pas forcément, justement. Car la Manif Pour Tous n’a jamais remis en cause l’adoption lorsqu’elle n’est pas une manière de satisfaire le désir des parents mais de redonner à l’enfant le père et la mère qu’il a perdu accidentellement.
Et tous les adoptés qui marchaient avec la Manif ne seront certainement pas ravis d’apprendre qu’une mère adoptive est forcément une vilaine marâtre… L’idéologie ne se combat pas par l’idéologie, et l’indifférenciation des sexes ne se combat pas par l’absolutisation du lien biologique. Regrettable car l’outil pédagogique est en revanche une excellente initiative.