Un jeune kabyle, I. Mohamed, est poursuivi par le tribunal de Bechar pour apostasie et incitation, avec pressions exercées sur des jeunes musulmans, à changer de religion. Ce jeune chrétien , originaire des At Wagnun (Ouaguenoun), et travaillant au sud de l’Algérie, vient ainsi d’être condamné par la justice algérienne à 100.000 DA d’amende et le payement de tous les frais générés par la procédure judiciaire.
Ce n’est la première fois que des chrétiens sont condamnés par la justice algérienne : car cette dernière postule que les algériens ne peuvent être autre chose que musulmans. En réaction à cette condamnation, les responsables de l’EPA jugent que cette décision judiciaire est atteinte à la liberté de conscience et d’expression : l’injustice du verdict justifie donc, selon eux, leur décision de faire appel. Ils signalent que l’ordonnance régissant le culte autre que musulman n’est « qu’un instrument de pression sur les chrétiens ».
A noté qu’en première instance, le jeune kabyle chrétien avait été condamné à une année de prison ferme assorti d’une amende de 50.000 DA.
Curieusement, les élites françaises, si promptes habituellement à condamner l’intolérance qui sévit dans le monde entier, au point de na pas hésiter parfois à s’ingérer dans les politiques étrangères et à lancer leur troupes dans des guerres ou l’intérêt français n’est pourtant pas en jeu, restent étrangement silencieuses lorsque l’islam supprime, dans leurs anciennes colonies, le droit fondamental de croire, en l’occurrence dans la religion de leurs ancêtres. Le président français s’affiche volontiers avec le président algérien, le laisse facilement culpabiliser les français sur leur histoire coloniale, mais n’a jamais un mot sur le terrorisme que la justice exerce sur la conscience religieuse des algériens…