Un excellent billet de Kevin Bossuet pour Valeurs Actuelles : Paris enneigé, Paris verglacé, Paris frigorifié, mais Paris libéré ! Libéré grâce à qui ? Grâce à Anne Hidalgo bien sûr ! Oui, Anne Hidalgo, qui manie à merveille l’art de l’auto-satisfecit, n’a pas hésité, après l’épisode neigeux qu’a connu la capitale, à nous expliquer qu’elle était « très satisfaite » du travail qui avait été réalisé par les services municipaux qu’elle dirige.
Il est vrai que malgré les trottoirs givrés qui ont provoqué leurs lots de fémurs cassés et de chevilles foulées, les voies de bus impraticables obligeant la RATP à stopper la circulation de ces derniers, et les rues et les routes infranchissables empêchant bon nombre de Parisiens de se rendre sur leur lieu de travail, Anne Hidalgo a admirablement bien géré la situation.
À l’écouter, il aurait même fallu lui décerner une médaille afin de la remercier pour sa fabuleuse gestion à la tête de la mairie de Paris qui est en fait devenue, au fil des mois, une immense agence de communication pour mieux dissimuler son effroyable inaction. L’élue socialiste nous prend vraiment pour des idiots !
À Paris, tout va toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes
Que la ville de Paris connaisse des difficultés dues à des conditions climatiques exceptionnelles, on peut le comprendre, mais qu’elle se retrouve complètement paralysée et sens dessus dessous à cause de quelques centimètres de neige annoncés par tous les services météorologiques quelques jours plus tôt, ne peut provoquer chez les Parisiens qu’une effroyable consternation.
En même temps, qu’avions-nous à attendre de l’édile qui, depuis qu’elle s’est emparée de l’hôtel de ville, n’a eu de cesse de camoufler son amateurisme aussi indigne que déconcertant à coups de campagnes d’autopromotion et d’autosatisfaction aussi grossières que burlesques ?
En effet, pour Anne Hidalgo, tout va toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Les rues de Paris sont admirablement bien entretenues, la circulation est d’une fluidité déconcertante, les habitants ne rencontrent strictement aucun problème de logement et les problèmes d’insécurité sont évidemment inexistants. Et ceux qui ont le malheur de critiquer sa fabuleuse action sont au mieux, de fieffés imbéciles qui n’ont rien compris à sa politique ; au pire, de sulfureux fascistes sortis tout droit des heures les plus sombres de notre histoire.
Vous l’aurez compris, au pays d’Hidalgo comme dans tous les pays, on s’amuse, on pleure, on rit, il y a des méchants et des gentils ; et pour sortir des moments difficiles, avoir de bons communicants est très utile. Un peu d’astuce, de filouterie, c’est le monde d’Hidalgo !
Chute vertigineuse dans les sondage
Il n’y a d’ailleurs désormais plus qu’une petite caste d’irréductibles bobos, abonnés à Têtu ou à Télérama et passant leur samedi matin à flâner dans les marchés bio, pour encore croire aux bienfaits de « l’hidalgoïsme déliquescent ». Un sondage, sorti le 1er février dernier et réalisé par l’institut Elabe, est de ce point de vue sans appel. La maire de Paris ne recueille plus que 18% d’opinions favorables chez l’ensemble des Français (-12 points en seulement 9 mois !) et seulement 32% chez les sympathisants de gauche.
Déjà en novembre dernier, une autre enquête effectuée par l’institut Opinionway pour Atlantico révélait que 57% des Parisiens étaient mécontents de son action. Cette vertigineuse désillusion va même jusqu’à toucher ses collaborateurs les plus proches, qui n’hésitent plus à faire part de leurs doutes quant à la capacité de leur championne à l’emporter lors des prochaines élections municipales. Comme quoi, au royaume des borgnes, les aveugles semblent avoir retrouvé la vue !
Il faut dire que, depuis déjà plusieurs mois, les problèmes se multiplient pour l’élue socialiste. Entre le fiasco du nouveau Vélib’, le scandale des fonctionnaires municipaux qui battent des records d’absentéisme, les embouteillages de plus en plus fréquents ou encore la dette municipale qui s’élèverait à 6 milliards d’euros en 2018 (alors qu’elle ne s’élevait qu’à 1 milliard d’euros en 2001), c’est bien dans un incroyable tohu-bohu qu’Anne Hidalgo a précipité la capitale.
Le socialisme municipal a été appliqué à la lettre, la gabegie peut désormais triompher ! Mais Anne Hidalgo s’en moque complètement ! Comme toutes « les grandes dames du monde », princesse Hidalgo aime dépenser sans compter, et honte à celui qui oserait pour cela la réprimander ! 6 milliards d’euros de dette ? Mais ce n’est rien, et de toute façon, comme elle se prend pour « le centre de l’univers », elle est plus que convaincue qu’elle les vaut bien !
Une édile déconnectée des réalités des Parisiens
Oui, car princesse Hidalgo, malgré son socialisme rayonnant qu’elle aime afficher au tout-venant, se fiche en vérité complètement du quotidien des catégories populaires qu’elle méprise par-dessus tout ! Madame Hidalgo préfère en effet aller palabrer, comme elle l’a fait l’été dernier, à Saint-Tropez avec Léeonardo DiCaprio à ses côtés, plutôt que de s’occuper des problèmes de ses administrés les plus modestes. L’enfer de la ligne 13 du métro ? Elle n’en n’a rien à cirer, elle ne la prend pas ! Les agressions à Riquet ou à Stalingrad ? Peu importe, elle n’y va pas ! Le problème des migrants dans le quartier de la Chapelle ? Elle s’en moque, elle ne le fréquente pas ! Il est d’ailleurs assez symptomatique de constater qu’elle a eu besoin de commander un rapport de 14 pages, ayant au passage coûté aux contribuables la modique somme de 224.580 euros (soit un peu plus de 16.000 euros la page !), pour se rendre compte que la ville qu’elle dirige est jonchée de détritus et infestée de rats.
N’importe quel Parisien avec lequel elle aurait pris la peine de discuter aurait pu le lui signaler ; mais apparemment, c’était beaucoup trop lui demander !
Non, elle, son truc, c’est d’aller enquiquiner le « bourgeois » ! Oh, pas celui du Marais ou de Saint-Germain-des-Prés, qui partage avec elle un amour immodéré pour le multiculturalisme et le progressisme sociétal ; mais celui des quartiers les plus conservateurs qu’elle exècre par-dessus-tout. Il faut dire qu’en tant qu’ancienne inspectrice du travail, l’aficionado de Che Guevara sait y faire !
Il n’est d’ailleurs absolument pas étonnant qu’elle ait le 16e en ligne de mire. Entre les logements sociaux et les centres pour SDF qu’elle tente à tout prix d’implanter dans l’arrondissement, le jardin des serres d’Auteuil qu’elle veut, de manière dogmatique, complètement défigurer, et les grosses cylindrées qu’elle fait tout, sur l’autel de l’écologie punitive, pour chasser, Karl Marx peut aller se rhabiller !
Alors, très chère Anne Hidalgo, si vous lisez ces quelques lignes, vous qui êtes une adepte de la victimisation à outrance, je vous vois déjà venir ! Je n’ai personnellement rien contre vous. Je ne vous critique ni parce que vous êtes une femme, ni pour vos origines espagnoles dont je me contrefous complètement. Je vous vilipende juste car, par votre gestion aussi hasardeuse que calamiteuse, vous avez transformé l’une des plus belles villes du monde en un dépotoir à ciel ouvert pour bobos concupiscents.
Je vous dénigre car vous avez réussi à transformer, en seulement quelques mois, le quotidien d’un bon nombre de Parisiens en un vaste pandémonium aussi assommant qu’éreintant. Alors Madame Hidalgo, si vous aimez autant Paris que vous le prétendez, le meilleur service que vous pourriez lui rendre est assurément de démissionner, et de laisser enfin, loin de vos lubies écolo-bobo-marxisantes, les habitants de cette charmante ville vivre, sans vous, en paix !
La très bien nommée NOTRE DRAME DE PARIS.