Cette histoire est horrible de bout en bout : les deux parents font vacciner leur fille de sept mois dans une PMI. L’enfant a une très forte fièvre la nuit même, le SAMU refuse de se déplacer. L’enfant est finalement transporté à l’hôpital d’Alençon puis au CHU du Mans et au CHU d’Angers. Le fille est désormais dans le coma et les médecins veulent la débrancher contre l’avis des parents… A l’instar de Vincent Lambert c’est une nouvelle fois les juges qui vont décider qui peut vivre et qui doit mourir.
Article complet de Sud Ouest :
Les parents d’une fillette de sept mois, plongée dans le coma au CHU d’Angers après avoir été prise de convulsions, ont engagé un référé contre l’extubation prévue lundi de leur enfant, a-t-on appris auprès de la mère et de son avocat.
Un médecin expert désigné par le tribunal administratif de Caen se rendra dimanche au CHU d’Angers pour « déterminer dans quel état est le nourrisson et quelles sont les origines de son état », a indiqué Emmanuel Ludot, l’avocat de la famille.
Une injection de vaccins en cause
Dans la nuit du 5 au 6 mai, la petite fille avait été victime d’une forte fièvre, suivie de convulsions, après avoir reçu quelques heures plus tôt, par un médecin de la PMI, une injection de deux vaccins destinés à lutter contre la coqueluche, l’hépatite B, la polio, le tétanos et la diphtérie.
« J’ai appelé le Samu, mais ils ont refusé de se déplacer », a indiqué la mère de l’enfant, Julie Pitel. Conduite dans la nuit à l’hôpital d’Alençon, elle sera transférée ensuite au CHU du Mans puis à celui d’Angers.
Elle est dans le coma depuis 40 jours
Le lendemain, les parents, âgés tous deux de 22 ans, ont déposé une plainte pour non assistance à personne en danger à la gendarmerie de Sées (Orne), où ils résident, a précisé la jeune femme.
Soignée depuis 40 jours dans le service de réanimation pédiatrique à Angers, Ayana est plongée dans un coma artificiel, sous ventilation mécanique.
« Des séquelles neurologiques irréversibles »
Selon Dr Gérald Boussicault, responsable de ce service, « la fillette a des séquelles neurologiques gravissimes, irréversibles, avec un tableau de souffrances, de douleurs, extrêmes ».
« Au vu de l’évolution des symptômes et notamment des symptômes douloureux intolérables, nous avons décidé de manière collégiale de ne pas mettre en oeuvre de traitements qui pourraient relever d’une obstination déraisonnable« , a expliqué le pédiatre.
« Les parents ont été informés. Ils nous ont répondu qu’ils n’étaient pas prêts à ce que leur enfant décède mais qu’ils ne le seraient jamais », a-t-il ajouté.
C’est ainsi que la décision d’extubation avait été prise pour lundi prochain, « avec les parents », selon lui. Mais « ceux-ci sont revenus sur leur décision« , ajoute-t-il, regrettant d’avoir appris le référé par voie de presse.
« Débrancher ma fille, c’est inconcevable. C’est une battante », lance sa maman, qui affirme ne « pas vouloir qu’elle souffre non plus » et « remercie les médecins qui ont fait le maximum et le font encore ».
Pour son avocat, qui a saisi jeudi matin le président du tribunal administratif de Caen pour obtenir un « constat d’urgence », il convient « de rechercher toutes les pistes possibles qui évitent le décès de cette petite fille ». Selon Me Ludot, « il y a des exemples d’enfants (victimes des mêmes problèmes, ndlr) qui sont restés en vie, certes handicapés mais qui se sont peu à peu reconstruits ».