Arnaque : 3000 commerçants escroqués… depuis Israël

« 3 000 victimes. Soit plus de 20 millions d’euros de préjudice à indemniser. Parmi les 27 prévenus, deux ont été condamnés à cinq ans de prison, dont trois avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans. Il s’agit des têtes de réseau qui, depuis Israël, pilotaient les sociétés de référencement et les sociétés écran. »

Les sommes seront-elles remboursées ? Les amendes payées ? Les peines effectuées ? On peut en douter…
Les têtes de ce réseau (Ilan Frau et Michaël Nadjar – leur nom n’apparait pas sur internet dans cet affaire !) harcelant et terrorisant les honnêtes commerçants habitent en Israël, qui n’extrade pas ses citoyens : ces truands n’accompliront vraisemblablement pas leur peine.

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Une fleuriste de Valenciennes racontait son calvaire auprès de la Voix du Nord :

« Son livret A, son compte bancaire, celui de l’entreprise… Toutes ses économies, soit près de 14 000 €, y étaient passées, elle se retrouvait ruinée. Bernée qu’elle avait été par des sociétés peu scrupuleuses qui lui avaient fait miroiter des parutions dans des répertoires professionnels pour mieux faire connaître sa boutique.

Des associations, des commerçants, un diocèse ou même des banques… Claude ne le savait pas encore lorsqu’elle a déposé plainte auprès du procureur de Valenciennes en 2013. Mais à travers toute la France, 3 000 victimes sont tombées, comme elle, dans le panneau des annuaires professionnels. «  On leur promettait des retombées, c’était faux. Je peux dire qu’on a vendu du vent  », a reconnu, devant le tribunal correctionnel de Paris il y a quelques mois, le « commercial » de l’une des trente enseignes de référencement mises en cause. Les victimes payaient une première somme en pensant s’être acquitté de la prestation. Puis, une fois le délai de rétractation passé, on leur faisait comprendre qu’elles n’avaient payé que pour un mois et qu’elles devaient régler le reste. Quitte à intimider ou menacer les commerçants en se faisant passer, parfois, pour des huissiers, des avocats ou de faux gendarmes. «  Ils m’avaient dit que si je ne payais pas, j’irai en prison, se souvient Claude. Encore aujourd’hui, j’ai toujours peur de répondre au téléphone car deux ans après, ils me relançaient encore !  »

3 000 victimes. Soit plus de 20 millions d’euros de préjudice à indemniser, au-delà des amendes qui grimpent jusqu’à 750 000 €. Parmi les 27 prévenus, deux ont été condamnés à cinq ans de prison, dont trois avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans. Il s’agit des têtes de réseau qui, depuis Israël, pilotaient les sociétés de référencement et les sociétés écran. »