A peine assise sur le trône de la sous-culture, Audrey Azoulay veut imposer la suppression de l’interdiction aux mineurs des films contenant des scènes de « sexe explicite » (sic) ou de très grande violence, au motif de leur « caractère esthétique ». En cela, le nouveau ministre ne fait que reprendre le flambeau de la catastrophique Fleur Pellerin, qui l’a précédée.
La « création artistique » a bon dos : « La lecture du rapport sur la classification des films remis et son accueil par le ministre de la Culture fait éclater au grand jour la volonté explicite du gouvernement de favoriser par la loi l’accès des mineurs à la violence et à la pornographie. Sous couvert de “création artistique”, et tout film se réclamera évidemment de cette création, il sera désormais possible de montrer n’importe quel contenu de sexe explicite aux mineurs », commente André Bonnet, de l’association «Promouvoir». Il s’agit bien là d’une dérive derrière laquelle l’action des lobbies est à peine voilée.
Reprenant le projet des mauvais conseillers de Fleur Pellerin, qui ont apparemment été maintenus dans leurs fonctions, Audrey Azoulay, veut modifier les critères sur lesquels repose l’interdiction des films aux moins de 18 ans : «Audrey Azoulay prétend s’appuyer sur les préconisations faites par Jean-François Mary, président de la commission de classification des œuvres du Centre national du cinéma (CNC), dans un rapport qui lui avait été demandé par Fleur Pellerin. On prend les mêmes et on recommence, en réalité la ministre ne contrôle rien.
Azoulay s’appuie sur le rapport de Jean-François Mary (président de la commission de classification des œuvres du Centre national du cinéma, le CNC), qui propose une nouvelle rédaction de l’article du code du cinéma. L’interdiction aux moins de 18 ans reposerait désormais sur la présence dans le film, «sans justification de caractère esthétique», de «scènes de sexe ou de grande violence» pouvant «troubler gravement la sensibilité des mineurs» ou «banaliser» la violence. La formulation est d’une telle hypocrisie, qu’elle révèle le sophisme filandreux de son auteur. Jusqu’où iront les vendeurs d’obscénités pour imposer leurs ordures à nos enfants ?