Les retraites des maîtres de l’Union peuvent toucher jusqu’à 70 % d’un dernier traitement très confortable. Les émoluments de ces « superfonctionnaires » s’élèvent, en moyenne, à 21.260 euros mensuels. Au bas de l’échelle, le greffier du Tribunal de la fonction publique touche 16.327 euros. En haut, le président de la Cour des comptes perçoit 23.405 euros et celui de la Cour de justice 26.651 euros, et cela, sans indemnités et autres suppléments familiaux (par exemple, plus de 2.000 euros par mois pour 3 enfants à charge).
Ces retraites sont cumulables avec celles obtenues dans les pays d’origine. Et qu’en cas de départ avant l’âge – 65 ans -, les 129 privilégiés de l’Union touchent de confortables parachutes. Sous forme d’une « indemnité de déménagement », sachant que tous les coûts (transports, assurances…) sont, en plus, pris en charge par l’Union. S’ajoute une « indemnité de transition » servie mensuellement pendant 3 ans en proportion du salaire de base et de la durée du mandat effectué (40 % pour moins de 2 ans, jusqu’à 65 % au-delà de 15 ans).
Au total, en cumulant les deux indemnités, les partants peuvent espérer toucher entre 300.000 et 500.000 euros, ce qui n’altère en rien les prestations de retraite à venir. Pas mal pour des responsables mieux que bien payés (le président de la Commission européenne, avec 29.504 euros, touche plus que le président des États-Unis) et qui, le plus souvent, réintègrent leur administration d’origine, reviennent à la politique ou pantouflent dans le privé. Conclusion de l’association Sauvegarde Retraites (auteur de l’enquête) : « C’est un comble, l’administration européenne, garante de l’orthodoxie budgétaire et si prompte à jouer les gendarmes vis-à-vis des États membres qui ne respectent pas les principes de bonne gestion et de rigueur économique, mène, pour elle-même, aux frais des contribuables, une politique laxiste totalement coupée des réalités. »
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