Il ne faudrait pas prendre l’information que voici pour un incident isolé : il préfigure au contraire ce qui risque de se multiplier à l’avenir, en conformité avec un état d’esprit de plus en plus agressif et partagé.
La scène se passe dans une école californienne : les élèves, des jeunes de 14 ou 15 ans, ont été ridiculisés et dénoncés pour avoir osé manifester leur opposition à un groupe d’intervenants extérieurs venus exposer leur programme LGBT en cours d’anglais. La « Queer Straight Alliance », spécialiste du lobbying lesbien-gay-bi-trans, avait été officiellement invitée à intervenir, le 29 janvier, dans plusieurs classes de 3ème à Alcanes High School à Lafayette.
Les élèves ont dû se positionner par rapport aux LGBT
Le lobbying LGBT, en l’occurrence, passait par la dynamique de groupe. Les élèves étaient priés de se mettre en cercle, puis, chacun devait exposer son opinion et ses croyances sur l’homosexualité, ainsi que celles de ses parents, selon le Pacific Justice Institute (PJI) qui a été saisi par des parents d’élèves outrés pour faire la lumière sur ce scandale. D’autant qu’ils n’avaient pas été tenus au courant de l’intervention de l’association.
Ridiculisés dans leur collège pour refuser le sexuellement correct
Les pro-LGBT du Queer Straight Alliance les encourageaient notamment à s’avancer un par un, pour dire si à leur avis être « gay » relève d’un choix, et si leurs parents accepteraient qu’ils se disent eux-mêmes « gays », selon l’avocat du PJI.
Ceux qui refusaient de s’avancer étaient « ridiculisés et humiliés », assure-t-il.
Au cours de l’exercice, les intervenants ont en outre révélé les noms des professeurs gays ou lesbiens dans cette école de Lafayette.
Munis de polycopiés contenant toute la terminologie LGBT, les élèves ont ensuite été priés de se placer dans le « spectre du genre » : cela était présenté comme un exercice de « fluidité de genre », selon un parent d’élève. Les intervenants avaient pris soin d’expliquer aux jeunes qu’ils « pouvaient venir à l’école un jour en se sentant garçon, et le lendemain en se sentant fille ».
C’est une déconstruction programmée et facilitée par le genre de l’exercice : on sait à quel point la dynamique de groupe peut peser sur les jeunes. Et elle est ici d’autant plus perverse que l’adolescence est précisément le temps des interrogations et des incertitudes sur sa propre identité.
Dynamique de groupe pour éradiquer l’opposition au lobbying LGBT
Voilà donc ces gamins qu’on imagine, pour certains, encore au seuil de la puberté, confrontés à des catégories profondément déstabilisantes : étaient-ils des « demi-garçons » ou des « demi-filles » ? Se reconnaissaient-ils dans le « genre gris » – genre flou et indéfini ? Ou étaient-il vraiment « bi-genre », « agenre » (sans genre), intersexe (au sexe biologiquement ambigu), pan-sexuels – attirés par tous ; voire poly-romantiques – attirés par la plupart des genres, mais pas tous ?
Le cours, a expliqué un responsable de l’enseignement californien selon un avocat de PJI, se voulait un exercice de « tolérance » sous la surveillance des professeurs mais enseigné par des « pairs ».
Pas de tolérance pour les ennemis de la tolérance, toutefois : bientôt, l’« outing » sera imposé à ceux qui s’opposent au lobbying LGBT et pour eux, il n’y aura ni compréhension ni admiration – le pilori.
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